Réagir avec empathie, chaleur et transparence

Pour réagir face à tous ces messages et comportements accusateurs, les communicateurs proposent la méthode EPO.

On part du principe que nous sommes tous concernés par ces affirmations, nous voulons agir en personne responsable et le citoyen est victime de la désinformation. Dans ce contexte, nous lui témoignons de l’empathie et comprenons qu’il se soit fait abuser. « Quand quelqu’un nous agresse, nous avons tendance à réagir violemment mais la première chose à comprendre est que la personne est très certainement mal informée. De plus, seul 7 % de ce que l’on explique est retenu. Il est donc essentiel de miser sur la gestuelle. Si on est chaleureux, on sourit et montre qu’on est disposé à expliquer les choses, ça passe beaucoup mieux. Si on est négatif, l’interlocuteur ne retient que ça ! ».

Enfin, nous nous o rganisons  : nous nous positionnons, expliquons les réalités du terrain. Nous exigeons une transparence et nous en serons les premiers exemples. « Avant, on prônait le « pour vivre heureux, vivons cachés » mais, ce n’est plus d’actualité. Tous les agriculteurs sont concernés par ses (fausses) affirmations. Débordés, ils n’ont souvent qu’une envie, c’est d’envoyer tout cela au diable mais, se sentir concernés, essayer de mettre à l’aise l’interlocuteur, répondre et expliquer les choses calmement, c’est aussi se montrer responsable ».

« Enfin, il ne faut pas croire que les agriculteurs sont les seuls à être critiqués. Tous les métiers plus techniques sont touchés, encore plus depuis que les réseaux sociaux rendent la critique si facile. Nous vivons dans un monde qui nous met tous sous pression, gardons la tête froide par rapport à ça ! ».

Propos recueillis

par D. Jaunard

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