Pour s’attaquer aux adventices, comme les chénopodes et les mercuriales, un traitement FAR efficace est nécessaire. Cependant, le nombre d’herbicides autorisés sur le marché européen diminue. Le desmediphane a vécu sa dernière saison en 2020, tandis que le chloridazon et le tri-allate ne peuvent plus être appliqués depuis le 30 juin dernier. Les betteraviers ont donc besoin d’alternatives.
Dans ce contexte, FMC a développé le Safari DuoActive, un antidicotylée se présentant sous la forme de granulés à disperser dans l’eau agréé en betteraves sucrières et fourragères. Il associe le triflusulfuron-méthyle (71 g/kg) au lénacile (714 g/kg) et peut être appliqué à une dose maximale de 630 g/ha, en trois passages de 210 g/ha chacun. Une zone tampon de 10 m doit être respectée et combinée avec des mesures de réduction de la dérive de 50 %.
De 100 à 150 g/ha selon les stades
Quant aux applications, il déconseille l’emploi de la dose maximale. « Nous préconisons d’appliquer Safari DuoActive à la dose de 100 g/ha au stade cotylédon. Aux stades ultérieurs (2 ou 4 feuilles, par exemple), la dose est revue à la hausse : 150 g/ha. Ce n’est qu’en cas de problème spécifique que 210 g/ha seront appliqués. »
Le produit est compatible avec tous les herbicides (dont le Centium, développé également par FMC) et aphicides courants en culture betteravière. En outre, il renforce l’action de contact et radiculaire du traitement FAR, qui demeure essentiel pour une efficacité à 100 %.
Dans le futur
Dans ses essais, la marque teste également plusieurs schémas de désherbage mettant en œuvre quatre passages avec Safari DuoActive, sans jamais dépasser la dose maximale agréée. Ceux-ci montrent une bonne efficacité sur les mauvaises herbes, sans effet négatif sur la culture, mais ne sont pas encore autorisés au champ. C’est pourquoi FMC travaille à l’obtention d’une nouvelle agréation.