Pour prévenir ces épisodes tragiques de gel, des moyens existent, dont des petites tours anti-gel de quelques mètres de hauteur, qui ramènent l’air (plus) chaud du haut vers le bas, et travaillent donc sur l’inversion des températures entre le bas et le haut de la tour. Ce travail est encore facilité par des petites chaudières mais jusqu’à un certain point de gel seulement. Le coût est de 35 à 60.000 euros selon les modèles.
Depuis l’an dernier, la société belge Frohlight commercialise un système de rubans de lampes leds à infrarouge qui vont empêcher les bourgeons de geler. Inconvenients: il faut suivre la ligne de vigne sur toute sa longueur et le systèlme coûte 3,5 à 4€ du mètre. Sur un hectare, il faut 5 à 6 kilomètres de leds, soit plus de 20.000 €/ha, sans parler du groupe électrogène pour l’alimenter. Difficile dès lors de couvrir tout un vignoble, même si les résultats sont probants.
Outre Ruffus, le domaine du Chapitre et le Domaine de Bousval font actuellement l’expérience de ce nouveau système dont nous vous reparlerons certainement.
Certains utilisent également des bougies (400 à l’hectare x 8€ pièce) mais elles ne tiennent que huit heures et demandent beaucoup de manutention. Ou encore des canons à chaleur soit portables, soit fixes. Le principe: un brûleur brûle du gaz et l’air chaud est propulsé dans la vigne via un ventilateur. Enfin, ceux qui ont les moyens, font appel à des drones ou même à un hélicoptère pour brasser l’air les soirs les plus dangereux.