Fièvre catarrhale du mouton BTV8: augmentation des cas cliniques en France

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Voir l'offre d'abonnementEst-ce un agriculteur ou un boucher qui est à la tête de la ferme « Hof ter Berchemveld » ? Geert Leyssens préfère ne pas répondre. Ou mieux : il ne peut pas et ne veut pas choisir, car il combine les deux fonctions avec la même passion. Et le consommateur apprécie autant cette double casquette que la qualité de la viande écoulée. La boucherie de la ferme connaît d’ailleurs une fréquentation record depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19.
Même si pour les producteurs de lait et leurs vaches, la vie tourne 365 jours par an autour du lait, le 1er juin – la Journée mondiale du lait – reste une date particulière. « C’est un jour où nous devons regarder de l’avant. Un jour où nous voulons montrer ce qui constitue un secteur laitier équitable et durable, aussi bien d’un point de vue social qu’écologique », explique l’European Milk Board (EMB).
Suite aux manquements constatés en matière de traçabilité des bovins, le Marché de Ciney s’était vu octroyer par l’Afsca un délai supplémentaire pour se conformer aux normes en vigueur. C’est aujourd’hui chose faite.
Dans plusieurs pays, dont la Belgique, des producteurs et productrices de lait membres de l’EMB ont manifesté leur désaccord quant aux mesures de stockage privé adoptées par l’Europe pour enrayer la crise laitière actuelle. Tous plaident pour l’instauration d’un programme de réduction volontaire de la production, qu’ils estiment être plus efficace.
La Commission européenne a publié lundi un paquet de mesures attendu depuis quelques semaines pour soutenir davantage les secteurs agricole et alimentaire les plus touchés par la crise du coronavirus. Elles prévoient notamment une aide au stockage privé pour les secteurs des produits laitiers. Une mesure qui, sans programme de réduction de la production coordonné au niveau européen, «est une erreur», selon l’European Milk Board (EMB). Celui-ci fera entendre son mécontentement en différents endroits d’Europe le 7 mai.
L’herbe n’est pas plus verte en France qu’en Belgique… Du moins, c’est qu’il ressort de l’histoire de Jean-Charles et Didier Blanckaert. Si leurs grands-parents, originaires de Wallonie, ont pu y développer leurs activités, la situation actuelle est plus compliquée pour les deux frères. Les prix actuels, notamment du lait, impacte la rentabilité de leur exploitation.
En ce début de printemps, le Comité du Lait a publié le rapport de ses activités menées en 2019. Parmi les nombreux renseignements qui y figurent, on apprend que les éleveurs laitiers wallons, fidèles à eux-mêmes, ont fait un travail remarquable. En effet, la hausse de la production ne se fait pas aux dépens de la qualité. Pour preuve : par rapport à 2018, le pourcentage de producteurs n’ayant obtenu aucun point de pénalisation est en hausse.
Le 28 avril, la Commission européenne a annoncé la finalisation des négociations du nouveau traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mexique. Parmi les secteurs directement concernés par cette ouverture des marchés, on retrouve l’agriculture. Ce que déplore la Fugea : « L’importation de viande bovine et la concurrence déloyale imposées à nos éleveurs continuent, au risque d’anéantir notre filière ».
Les producteurs et productrices de lait européens de l’European Milk Board (EMB) estiment que le stockage privé n’est pas une bonne solution s’il n’y a pas de réduction volontaire de la production à l’échelle européenne
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