– d’un côté, les représentants des planteurs ont été prévenus que la RT ne souhaitait tout simplement plus négocier (voir l’article « Les planteurs face à un mur » du 14/10) et que nous ne devions plus nous considérer comme des partenaires ;
– de l’autre, le directeur des matières premières réagit à l’article annonçant cette rupture en disant souhaiter que les négociations en cours aient toutes les chances d’aboutir.
Le CoCo HSB-RT se réjouit de cette nouvelle position ! Ceci dit, elle tient à préciser quelque peu les propos tenus par M Boonen.
Si les Allemands ont accepté les propositions de Südzucker (avec, on le sait, quelques grincements de dents), c’est parce qu’ils savent qu’ils auront toujours un prix supérieur à celui des autres pays. Les Belges doivent obligatoirement avoir un peu moins que nos collègues betteraviers allemands. Peut-on quantifier cet « un peu moins » ? Non ! Les Allemands sont actionnaires majoritaires et pourront s’attribuer un complément de prix (que nous ne connaîtrons sans doute jamais) avant de distribuer un dividende aux différents actionnaires.
Les Français, s’ils ont accepté in fine, ont reçu des propositions qui se démarquent des nôtres ; une valeur pulpe différente et pas de transport de la tare terre, ce qui se chiffre à ±3 euros (et en tenant compte de la plus-value richesse sur ce même montant, cela équivaut à ±3,50 euros).
Nous savons aussi que les planteurs autrichiens refusent catégoriquement les propositions émises par l’industriel et que les betteraviers polonais n’ont toujours pas été invités à une éventuelle concertation.
Nous sommes en permanence en contact direct avec nos collègues européens.
Le CoCo HSB-RT s’inquiète pour le futur de la culture betteravière en Belgique. Sans une rentabilité correcte de la culture, certains acteurs belges abandonneront la spéculation betteravière. Et l’on sait que, quand un agriculteur abandonne une spéculation quelle qu’elle soit, il ne la recommence jamais.
Les industriels et betteraviers belges sont pratiquement les meilleurs d’Europe. Leurs savoir-faire respectifs ne sont plus à démontrer. Ne serait-il pas dommage de voir cette spéculation diminuer dans notre pays ?!
À méditer : « La rentabilité des usines RT passe par la rentabilité de notre culture de betterave ».
