La France présente un bilan excédentaire et exporte 70 % de sa production au sein de l’UE. Ses utilisations paraissent extensibles : lors du pic de récolte en 2014, l’export et l’alimentation animale ont absorbé le surplus de collecte.
Rentabilité en France ? Comme le maïs !
En compétition avec le maïs grain, le sorgho lutte à armes égales sur le plan de la rentabilité. Sa marge est identique, entre 600 et 700 euros/ha, à rendement équivalent (5,8 à 6,5 t/ha) et dans un contexte de prix bas, selon Arvalis. Pour des cultures non irriguées dans le sud-ouest de la France, le seuil de commercialisation du sorgho grain (avec 6,5 t/ha) est estimé à 156 euros/t, celui du maïs (avec 6,6 t/ha) à 170 euros/t.
Des progrès génétiques
Quatre à cinq nouveaux hybrides de sorgho grain sont inscrits chaque année chez nous voisins d’Outre-Quiévrain ; plus trois à quatre fourragers, indique-t-on chez Eurosorgho, qui en revendique près de la moitié. Depuis les débuts de la recherche, le progrès génétique a beaucoup concerné la précocité : des variétés à cycle plus court permettent d’étendre la zone de production vers le nord. D’autres améliorations sont signalées en matière de résistance aux maladies et à la sécheresse, de même qu’en productivité.
Des atouts
Le sorgho possède de nombreux avantages, juge Arvalis. « Sa culture n’a guère d’ennemis sur le plan parasitaire et est peu consommatrice d’intrants. L’intérêt est aussi de diversifier la rotation, ce qui répond aux exigences de la politique agricole commune et va dans le sens de l’agro-écologie. Autres points forts : l’efficience de l’utilisation de l’eau et la tolérance au stress hydrique. »
Pour une alimentation diversifiée
La première utilisation du sorgho dans le monde reste l’alimentation humaine (35 millions de tonnes). Mais de nouveaux débouchés apparaissent en alimentation animale, pour nourrir les poissons en Asie du Sud-Est, les animaux de compagnie aux États-Unis, au Mexique.
À l’inverse, l’UE utilise principalement le sorgho en élevage. Le défi pour ses défenseurs est qu’il y soit davantage consommé par la population.