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La jaunisse virale pourrait se réveiller !

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Concernant l’hypothèque qui pèse sur les insecticides dans les enrobages des semences (lire aussi en page 11), l’enjeu est le suivant : notre pays se situe dans une zone géographique très sensible à la jaunisse virale. Grâce à ces produits et leur mode d’application, on ne parle plus de cette maladie transmise par des pucerons à un stade très jeune de la culture. « Mais il est bon de savoir qu’en présence d’une faible pression de jaunisse, la perte de rendement en sucre s’élève déjà entre 6 et 10 %. Et en années à forte pression, les pertes peuvent monter jusqu’à 40 à 60 %. Dans de telles conditions, il est évident que la culture n’est plus rentable ! », alerte le directeur de l’Irbab.

Ces insecticides sont aussi les seuls moyens dont disposent encore les planteurs, de façon tout à fait ponctuelle et localisée, pour lutter contre des insectes ennemis de la betterave. Sans ces produits, la perte moyenne au plan européen atteint 7 %. «Voilà donc l’enjeu que représentent les néonicotinoïdes pour l’avenir de la culture. On pourrait être fixé sur l’issue de ce dossier probablement dans le courant de février. Nous saurons alors si notre sort est scellé ou pas».

Sur une carte de l’UE (voir ci-contre), on peut rapidement dessiner les régions très sensibles à cette jaunisse virale : la Belgique, la grande région nord de la France – où sont cultivées la majorité des betteraves de ce pays –, une partie des Pays-Bas et de l’Allemagne (jusque Cologne), et le nord de l’Espagne où l’on identifie des formes très virulentes de la maladie. Plus à l’est, les pucerons posent moins de problèmes.

M. de N.

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