La présence d’un loup a été attestée par de récentes analyses suite à une attaque de mouton à Malmedy. La propriétaire du troupeau a été informée et un kit de protection lui sera proposé. Des tests ADN sont en cours pour établir notamment le sexe de l’animal ou s’il s’agit d’un loup déjà connu. Il pourrait s’agir en conséquence du 6e individu dont la présence serait identifiée en Wallonie.
Le 24 janvier dernier, le « Réseau loup » a été appelé pour un cas de mouton retrouvé mort et partiellement consommé à Xhoffraix (commune de Malmedy). Il s’agit d’une brebis au sein d’un petit troupeau de 6 moutons. Suite au rapport préliminaire du Département Nature et Forêt, des prélèvements ADN ont été réalisés sur la carcasse.
De lignée italo-alpine
L’analyse a pu confirmer qu’il s’agissait bien d’un loup, de lignée italo-alpine, ce qui exclut de facto la responsabilité d’Akela, de lignée germano-polonaise, dont le territoire est situé à quelques kilomètres à vol d’oiseau.
Des analyses complémentaires devraient permettre, si la qualité de l’ADN est suffisante, d’établir un éventuel lien avec le seul loup de lignée italo-alpine détecté chez nous à Ebly, ou éventuellement de mettre en évidence un nouvel individu en Wallonie. L’analyse complémentaire pourrait également permettre d’identifier le genre de l’individu. Les résultats étaient attendus fin de la semaine dernière.
L’individu pourrait donc être le 6e loup différent détecté en Wallonie. À l’heure actuelle, seuls 2 d’entre eux sont établis, Akela dans les Hautes-Fagnes depuis juin 2018 et le loup d’Ebly depuis mai 2019.
Des mesures de protection pour le troupeau
La propriétaire du troupeau, qui a été informée de ce diagnostic, se verra proposer une protection de son troupeau afin de limiter le risque d’une nouvelle attaque.
Rappelons que différentes mesures sont déjà en application pour accompagner le retour du loup dans notre région, dont notamment :
− le « Réseau loup » qui intègre des représentants des différents secteurs et sert à rassembler les données d’observation. Ces partenaires sont spécifiquement formés à l’identification des traces et carcasses ;
− l’existence de procédures notamment pour la validation des traces et données d’observation ;
− la possibilité d’indemniser les exploitants agricoles pour les dommages et de leur octroyer une aide à la mise en place de mesures de prévention.
En outre, la Ministre wallonne de la Nature, Céline Tellier, a souhaité que des kits de protection temporaire puissent être proposés dès à présent aux éleveurs dans les zones de présence d’un loup, tout comme du matériel d’effarouchement. Ce matériel sera installé avec l’aide de l’administration et de bénévoles issus d’associations naturalistes.
Ces mesures ainsi que des mesures complémentaires feront partie du plan loup qui sera soumis à la consultation des représentants des différents secteurs dans les prochaines semaines.