Accueil

«Il a la passion du cheval, le vigneron de sa vigne… et ils en vivent!»

Jean-Claude Louis, président du CECT, a coordonné l’initiation en Champagne. Il y a vu un potentiel pour le cheval à exploiter chez nous.

Temps de lecture : 3 min

Avec cette initiation, le CECT avait pour ambition de faire découvrir non seulement le travail des vignes, mais également une utilisation différente du cheval de trait, une valorisation de l’équidé qui pourrait avoir une place en Belgique. « Nous sommes venus en Champagne car nous connaissons le prestataire et le vigneron. En outre, en Belgique, personne ne travaille les vignes au cheval. Or, c’est une diversification de plus en plus cohérente chez nous. »

Une gestion du cheval différente

Si la période n’était pas propice à faire le plein de stagiaires les participants auront eu deux jours pour s’imprégner du métier.

« Par rapport au débardage, le travail est davantage physique pour l’homme que pour l’animal. Pour obtenir un bon résultat, l’homme doit exercer une pression constante sur la charrue. Et cela se complique quand on monte dans les reliefs », analyse Jean-Claude.

Le plus dur pour le cheval ? « Avoir de l’endurance pour la traction. Il faut un cheval qui avance, qui tire et qui soit volontaire. Il ne doit toutefois pas être forcément intelligent à l’écoute. Il ne reçoit des ordres qu’en bordure de parcelle, lorsqu’il doit changer de ligne. »

Le travail est donc adapté à toutes les races de Trait. « Le cheval est aligné dan son écartement de vigne d’1.10 m et il a 7 m en bout de ligne pour tourner… toutes les races sont adaptées pour ce type de travail. Tout dépend donc de l’affinité du prestataire pour l’une ou l’autre race. À partir du moment où le cheval a le mental pour travailler, ça ne peut qu’aller. »

Et à tout travail, un dressage adéquat. Dans les vignes, si la charrue touche un obstacle, le cheval doit faire l’effort de s’arrêter pour éviter de blesser un pied de vigne tandis qu’en débardage c’est l’inverse.

Un exemple suivi

L’initiative sera certainement reconduite. Nous ne sommes pas les seuls à la proposer puisqu’elle est reprise par le Stud-book des Ardennais Français. Chaque année, ils proposent une activité dans un vignoble différent. C’est intelligent ! Ils valorisent ainsi leurs chevaux sur différents territoires. Et, avec le cheval, c’est la seule façon de montrer ce que l’on a. »

Pour plus de diversification

Après la Foire de Libramont, où le CECT sera au four et au moulin, une initiation en forêt sera proposée car les demandes sont nombreuses ! Mais il ne compte pas s’arrêter là ! « Nous allons nous réorienter vers d’autres utilisations du cheval de trait pour lesquelles il y a un potentiel à développer ! »

Car comme le rappelle Jean-Claude, « le cheval a tout à fait sa place, que ce soit dans les vignes ou ailleurs. Avec les problèmes d’érosion, de tassement de sol, le cheval reste une alternative de choix ! D’autant qu’avec les contraintes dans l’utilisation des produits phytos, on doit arriver à des techniques d’entretien et de traitements beaucoup plus douce », qui conviennent… à l’équidé !

P-Y L.

A lire aussi en

Voir plus d'articles