Dès la réception de vos plants, veillez à contrôler immédiatement la qualité des lots de même que leurs étiquettes. Celles-ci sont à conserver pendant 5 ans. Le plant est certifié lorsqu’il correspond aux normes de qualité en vigueur dans le pays de production au moment de sa certification.
Les plants wallons doivent répondre aux normes reprises dans l’Arrêté du Gouvernement wallon relatif à la production et à la commercialisation des plants de pommes de terre (M.B. 12.05.2014, http://environnement.wallonie.be/legis/agriculture/qualite/qualite107.htm.)
Si vous estimez que les plants ne correspondent pas aux normes en vigueur, contacter immédiatement votre fournisseur.

Comme de légères détériorations sont toujours possibles entre le moment de la certification et la commercialisation, il est nécessaire de vous référer aux normes Rucip de 2017 pour évaluer l’acceptabilité d’un lot (http://www.belgapom.be/fr/rucip).
Les normes sont les suivantes :
– sont considérés comme pommes de terre de semence les tubercules entiers (non coupés) qui sont certifiés par un organisme officiel de certification, aptes à être utilisés aux fins de reproduction ;
– les pommes de terre de semence doivent être commercialisées en lots suffisamment homogènes, soit en emballages neufs, fermés et munis d’un système de fermeture inviolable et d’un étiquetage officiel ; soit en vrac, munis d’un système de fermeture inviolable accompagné d’un étiquetage officiel et d’un document de transport ;
– un lot doit rester dans sa composition naturelle dans le calibrage stipulé au contrat ;
– les pommes de terre de semence doivent être de la variété, de la catégorie, de la classe, de l’origine, du conditionnement, du terrain et du calibrage stipulés au contrat. Elles doivent être exemptes de défauts intérieurs et extérieurs, exemptes de dégâts de gel ;
– tout traitement chimique à la demande de l’acheteur doit être convenu à la conclusion du contrat et doit être mentionné sur l’étiquetage.
Les tolérances prévues en matière de pommes de terre de semence sont présentées dans le tableau 1.

Et pour les plants fermiers?
Il est indispensable de déclarer l’implantation de production issue de plants fermiers. Vous devez déclarer cette production à votre Unité provinciale de contrôle (UPC) avant le 31 mai. Les informations et les documents nécessaires peuvent être téléchargés via le lien :
www.afsca.be/productionvegetale/commerceintracommunautaire/#pdt.
Vous trouverez le contact de votre UPC dans le tableau 2.

Notons que la production de ces plants présente un coût non négligeable, d’autant plus s’il s’agit de variétés sous monopole.
L’épuration virale exige un œil avisé et n’est pas à la portée de tous. La conservation doit également se faire dans de bonnes conditions. Ainsi, le plant fermier peut être d’une qualité très variable en fonction de la réussite de l’agriculteur.
L’achat de plants certifiés est donc un gage de qualité, aussi bien au niveau de la pureté variétale que de la qualité sanitaire.
Parfaite conservation des plants
Dès réception, les plants doivent être aérés pour éviter les risques de condensation occasionnés par la différence de température entre les frigos de stockage et l’air ambiant. En effet, l’apport d’eau dans les lots engendre un développement rapide de nombreux pathogènes (gale argentée, fusariose, bactérioses…), occasionnant d’importantes pertes de vigueur du plant et le développement des pourritures.
Plusieurs possibilités s’offrent au producteur selon les infrastructures dont il dispose :
– étalement en couche mince (environ 30 cm de hauteur) ;
– ventilation par caillebotis ou canaux (déconseillé si utilisation préalable d’anti-germinatifs dans l’infrastructure) ;
– alignement des sacs dépalettisés et espacés ;
– les big-bags seront déchargés ou directement ventilés selon la nature de la toile.

Les plants seront abrités de la pluie et du gel mais dans un bâtiment ouvert aux vents. Attention à ne pas les stocker dans les hangars ayant contenu des pommes de terre traitées avec des produits anti-germinatifs à base de chlorprophame dont la rémanence pourrait atteindre les plants.
Une bonne préparation des plants est un atout intéressant pour moduler les dates de plantation en fonction du climat et de l’état du sol. Les plants réveillés (stade points blancs) pour les pommes de terre de consommation offrent une grande souplesse à cet égard, autorisant des décalages d’une à deux semaines sans grande perte de précocité ni de rendement.
Traitements contre le rhizoctone

Plants coupés : à éviter, mais…
L’utilisation de plants coupés reste une pratique à risque à éviter tant que possible. Cependant, au vu de la disponibilité et du prix des plants en ce début de saison, on y aura certainement d’avantage recours cette année.
D’emblée, il faut savoir qu’un plant coupé perd sa certification.
Par ailleurs, la coupe de plants, lorsqu’elle n’est pas réalisée de manière appropriée, est susceptible de disséminer rapidement et massivement les maladies fongiques, virales (faible développement des plantes) ou bactériennes (mauvaises levées) et, en particulier, les maladies de quarantaine.
, pour l’équipe du Carah