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Conserver et sélectionner la Bleue Mixte par le projet BlueSel

Temps de lecture : 2 min

Entre 2008 et 2013, le projet BlueSel a eu pour objectif d’assurer la conservation et la sélection de la « Bleue Mixte ». Il était le fruit d’une coopération franco-wallonne, soutenu notamment par le programme européen Interreg IV.

Il s’est articulé autour de 5 actions :

– mise en place d’un programme de sélection transfrontalier ;

– élaboration d’une indexation commune ;

– constitution de références technico-économiques ;

– création de produits et de filières régionaux identifiés à la race ;

– promotion commune de la race.

Rentable

si liée au pâturage

Les résultats du programme ont clairement mis en lumière les caractéristiques très spécifiques de la race, ainsi que ses atouts et faiblesses.

En zone herbagère où l’herbe est obligatoire, la race tire très bien son épingle du jeu dès lors que sa faible productivité laitière est compensée par une excellente valorisation des surfaces fourragères et par la mise en œuvre d’une logique autonome et économe en matière d’alimentation (la faible productivité laitière favorise un mode de conduite alimentaire prioritairement basé sur l’herbe pâturée et stockée au détriment des concentrés).

Dans ce même contexte, l’utilisation d’une race laitière spécialisée se traduit souvent, à l’inverse, par une recherche de productivité laitière générant une sur-consommation de concentrés et par une sous-valorisation des prairies, même dans le cas fréquent où un atelier viande complémentaire (bœufs, vaches allaitantes) est développé pour valoriser l’herbe excédentaire.

En zone de culture à bon potentiel agronomique, la place de la Bleue Mixte paraît un peu moins évidente, même si une partie des producteurs du réseau BlueSel obtient de très bons résultats économiques, y compris avec des troupeaux de dimension importante (+ de 120 VL). Dans ce contexte, la réussite économique du système repose sur un équilibre entre la recherche d’une forte productivité des surfaces fourragères et la maîtrise du coût alimentaire, ainsi que sur une excellente valorisation commerciale des animaux vendus.

Enfin, la faiblesse de la race restait son taux assez bas de matière utile, qui pénalisait le prix du lait payé au producteur. Le travail de sélection mis en place dans le cadre du projet devrait pouvoir améliorer ce point à moyen terme.

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