Garantir la sécurité alimentairesans négliger l’information du consommateur

Partout en Europe, le manque d’huile de tournesol se fait ressentir, ce qui oblige les industries agroalimentaires à s’adapter.
Partout en Europe, le manque d’huile de tournesol se fait ressentir, ce qui oblige les industries agroalimentaires à s’adapter. - AdobeStock

Parmi les conséquences du conflit russo-ukrainien sur le secteur agroalimentaire, la task force « Ukraine » récemment créée a constaté qu’un problème d’étiquetage de produits risquait de se poser à court terme, notamment pour les denrées utilisant de l’huile de tournesol. En effet, face à la pénurie attendue, les industries agroalimentaires doivent utiliser des huiles végétales de substitution. Il convient dès lors d’informer correctement les consommateurs en fonction de l’apparition de nouveaux ingrédients.

Cependant, les emballages de produits alimentaires sont souvent imprimés plusieurs mois à l’avance et ne pourront donc pas systématiquement mentionner les nouveaux ingrédients utilisés. Et ce, d’autant plus que les opérateurs ne disposent pas du temps suffisant pour imprimer de nouvelles étiquettes.

Signaler tout changement

Dans ce contexte, des mesures temporaires ont été prises, tout en veillant au respect de la sécurité alimentaire et de la bonne information des consommateurs.

En pratique, tous les opérateurs agroalimentaires doivent signaler les changements dans la composition de leurs produits au Service public fédéral Économie. Ces informations seront aussi communiquées au Service public fédéral Santé publique et à l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca).

En outre, en vue de tenir les consommateurs bien informés des changements possibles dans les produits alimentaires, des affiches doivent être placées à des endroits bien visibles dans les points de vente. Les consommateurs doivent être avertis d’un changement possible dans la composition d’un produit alimentaire et de tout ce que cela engendre. Aucune tolérance ne sera autorisée quant à l’étiquetage des allergènes.

En parallèle, une page d’information sera prochainement consultable sur le site du SPF Économie. Un aperçu des marques et producteurs qui ont dû adapter leurs recettes pourra y être consulté. Des actions de sensibilisation seront également menées par le biais de newsletters, publications sur les réseaux sociaux, mailings…

Aussi au niveau européen

La problématique de l’étiquetage ne se limite pas à la Belgique ; d’autres États membres de l’Union européenne sont également confrontés à la même problématique. C’est pourquoi la Commission a déjà autorisé une certaine flexibilité au niveau européen. Ce plan d’action s’inscrit également dans la ligne des initiatives d’autres États membres, comme la France.

Les autorités belges demanderont néanmoins à la Commission que des mesures harmonisées soient prises au niveau européen. Une telle harmonisation serait bénéfique pour les consommateurs et pour le bon fonctionnement du marché unique.

Le direct

Le direct