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Un nouveau bâtiment pour le Bac Agro de la Haute école de la Province de Namur

Début septembre en matinée, le Ministre Frédéric Daerden, le Gouverneur Denis Mathen, le Député Permanent de la Province Richard Fournaux et le Directeur de l’École Thibault Fiasse posaient la première pierre du nouvel édifice de la Haute École « Bac Agronomie » de la Province de Namur. Des interventions des orateurs, retenons ce qui suit.

Temps de lecture : 3 min

Fondé en 1988, le Département Agronomie de la Haute École de la Province de Namur (HEPN) accueille à ce jour plus de 200 étudiants. Le site qu’il occupe actuellement à Ciney, était auparavant un atelier de mécanique lequel fut transformé, mettant à disposition un auditoire et divers autres locaux et classes. Du fait de l’exiguïté relative des espaces disponibles, les laboratoires de HEPN Agronomie furent installés sur le site scolaire voisin, celui de l’école Provinciale d’Agriculture Secondaire de Ciney (EPASC).

Il y a lieu de se féliciter de la cohabitation fructueuse entre ces deux établissements d’enseignement issus du même Pouvoir Organisateur. Un nombre significatif d’étudiants HEPN sont diplômés de l’EPASC.

Missions et nouveaux projets

Le « Décret Paysages » organique de l’enseignement supérieur impose aux écoles de « développer des compétences pointues dans la durée, assurant aux étudiants les aptitudes à en maintenir la pertinence, en autonomie ou dans le contexte de formation continue tout au long de la vie ; d’inscrire ces formations initiales et complémentaires dans une perspective d’ouverture scientifique… professionnelle, incitant… à la mobilité et aux collaborations intercommunautaires et internationales ».

Doter la HEPN Département Agronomie d’un bâtiment adapté à ses missions est donc bien nécessaire, spécialement alors qu’elle entend développer de nouveaux projets, et que des cours de formation continuée y seront proposés aux agriculteurs.

Dans son discours de présentation du projet, le Directeur de l’HEPN Agronomie Thibault Fiasse Ir. a vivement rappelé ces données réelles. L’Agriculture est vécue au quotidien comme « le socle de notre société, partie du patrimoine commun de la Région wallonne… essentielle à son fonctionnement économique, social et environnemental… qui… concourt au développement durable… Sa fonction nourricière principale s’accompagne d’autres non moins importantes » (Code Wallon de l’Agriculture). C’est ainsi qu’il appartient à l’enseignement proposé par la HEPN Agronomie de faire en sorte que les moyens concrets pour cela soient mobilisables. Tâche immense s’il en est.

Le Député Permanent Richard Fournaux insistait lui aussi sur la nécessité de disposer de ces moyens pour faire face aux enjeux et défis actuels et futurs, ainsi à travers un pôle de référence des sciences du vivant et de l’agriculture que peuvent former les deux écoles. Signe non négligeable du temps venu : l’EPASC enregistre une augmentation de 30 % du nombre d’élèves dans les trois dernières années.

Les nouveaux locaux

Construits sur trois niveaux au Chemin d’Haljoux, ils comprendront : un auditoire de 228 places, 5 laboratoires, une bibliothèque, une salle informatique, 6 salles de cours, une salle des professeurs, des locaux administratifs, une cafétéria, le tout sur une surface totale de 3.400 mètres carrés. Le coût des travaux soit 6 millions € est financé à 60 % par la Fédération Wallonie Bruxelles. La mise en service de l’ensemble est prévue en 2024.

Tant l’enseignement que l’organisation et les services mis en place sont le lieu de développement d’activités et de projets durables, ainsi spécialement dans le domaine énergétique.

Dans sa présentation du projet de construction lors de la conférence de presse, le Pouvoir Organisateur ainsi que les autres intervenants ont porté l’attention particulièrement sur cette dernière thématique rappelant le plan de la Fédération Wallonie Bruxelles pour la transition énergétique et « l’objectif (fixé)d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2030 ». À terme, les constructions provinciales devront permettre des « économies d’énergie de l’ordre de 75 % par rapport à la situation actuelle ». Ces exigences ont guidé la conception du projet ; la construction y répond.

Philippe Durdu

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