Essence ou mazout ?
« Tac, tac, tac »
À remarquer, ce Deutz ne disposait ni d’hydraulique, ni de prise de force. De par son volant de 180 kg, il était très lent à mettre en marche. En hiver, après un long préchauffage, tandis que j’enclenchais le démarreur, mon père, utilisant la manivelle accrochée au garde-boue gauche, « aidait » le lancement du moteur qui, une fois en marche, émettait son fameux tac-tac-tac dû à son seul cylindre. Autre particularité, vu le poids du volant, le tracteur ne « calait » pas en cas de lâchage brutal de l’embrayage au démarrage.
Mise en lits
Sur la deuxième photo, mon père, Henri Wuidart, met du foin en lit (en ligne) avec un râteau-fane. Ce dernier était conçu pour la traction chevaline, le mouvement était entraîné par des pignons reliés aux grandes roues de fer, on avait simplement remplacé les deux bras de la machine par un timon.
Si ce râteau-fane était valable pour faire des lits, il était impuissant pour les éparpiller. En position de fanage, le résultat n’était pas fameux, il levait le foin sans le retourner. Cependant, contrairement aux pirouettes et autres machines plus agressives qui ont suivi, il ne cassait pas le fourrage. Il ne battait pas, non plus, les semences hors du foin.
On peut également observer sur cette photo, au niveau du pied droit, la poulie qui permettait, à l’aide d’une courroie, de faire tourner un souffleur de marque Noël. Celui-ci envoyait le foin au fenil.