Les oiseaux des prairies et des champs sont les plus touchés par ce phénomène. « Ils perdent des territoires de nidification et de la nourriture, surtout en raison de l’intensification de l’agriculture », détaille Gerald Driessens. En Flandre, les populations de vanneau huppé et de perdrix grise ont dégringolé et la tourterelle des bois est presque menacée d’extinction en Belgique.
Le rapport montre par contre que des efforts spécialement consentis pour restaurer les habitats sont récompensés. Plusieurs oiseaux des roseaux, comme le butor étoilé, laissent en effet entrevoir une tendance positive. D’après Natuurpunt, cela a notamment été possible grâce à la restauration, ces dernières années, de 1.500 ha de marais et de zones humides dans l’estuaire de l’Escaut, dans le cadre du plan intégré Sigma de protection contre les inondations. Le recul des oiseaux de bruyère a également pris fin en Belgique alors que cette espèce rencontre quelques difficultés partout en Europe pour le moment. Une tonte adaptée permet de faire la différence pour les espèces nichant au sol, relève encore l’association environnementale. « Mais pour d’autres, comme le cochevis huppé ou le bruant proyer, qui sont sur le point de s’éteindre, les raisons du recul sont plus complexes et nous ne savons pas encore quelles sont les mesures adéquates à prendre », concède Gerald Driessens.
Le rapport de BirdLife recense les données de population de 221 sortes d’oiseaux à travers l’Europe et dans certains pays de l’est du continent. Cela fait déjà treize ans que l’organisation dresse un tel état des lieux des oiseaux de niche en Europe.(Belga)