Rames et supports verticaux :

à la fois utiles… et décoratifs

Des variétés de plusieurs espèces sont bien adaptées à la croissance sur un support vertical. Elles allongent leurs tiges sans devenir envahissantes pour les cultures voisines. Les tiges, feuilles, fleurs et fruits sont mieux aérés et sont alors moins sujets à l’extension de maladies.

Pour quelles plantes ?

Parmi ces espèces, se trouvent les haricots à rames dont plusieurs variétés, anciennes et traditionnelles surtout, conviennent parfaitement. L’effet décoratif est parfois accru lors de la floraison, comme avec les fleurs rouges ou orange des Haricots d’Espagne. Mais plusieurs variétés à rames ont les mêmes avantages avec d’autres coloris.

‘Cobra’, ‘Fortex’, ‘Phénomène’ sont quelques-unes unes des variétés intéressantes pour la consommation de la gousse fraîche. ‘Soisson gros blanc à rames’ est un classique pour la production de grains de fort calibre du type « orteil de prêcheur ».

Plusieurs cucurbitacées développent leurs tiges coureuses, un peu comme des lianes. Les cornichons, les concombres, les melons, les courges coureuses et les potirons peuvent se développer au sol et couvrir d’importantes surfaces ou être guidés sur des supports. La résistance de ceux-ci devra être proportionnelle au calibre attendu des fruits.

La Baselle de Malabar est une plante qui a besoin d’un support également. Cette plante des pays chauds peut trouver sa place dans les jardins bien exposés au sud.

Les tomates cultivées chez nous sont le plus souvent des variétés à port indéterminé. Cela signifie que les plantes étendent leur tige qu’il conviendra de guider sur un support.

La capucine est très décorative et peut compléter agréablement et esthétiquement les autres légumes. De plus, ses fleurs sont délicieusement décoratives et comestibles.

Le maïs peut servir de support pour une autre plante. L’association courge avec le haricot et le maïs est souvent citée en exemple. Mais reconnaissons que dans les conditions du climat belge, les réussites sont moins nombreuses que les échecs.

Quels supports ?

Nous pouvons acheter des supports, les jardineries nous en proposent une large gamme. Mais nous pouvons aussi utiliser ce que nous offre le jardin.

Des branches d’élagage deviennent de solides tuteurs.

Les bambous seront mieux maîtrisés dans leur envie d’expansion si nous prélevons régulièrement quelques rames. Si notre espèce de bambou produit des rames trop fines, il suffit d’en relier plusieurs entre elles pour obtenir un support des plus résistants.

L’emploi de ces matériaux du jardin est économique et nous permet de personnaliser la décoration de notre potager.

Selon la nature des bois utilisés, leur durée de vie comme support sera très variable. Leur entreposage en conditions sèches pendant la période de non-utilisation augmente sérieusement le nombre d’années de service au jardin.

Pour le jardinage sur balcons et terrasses, les supports déjà présents sur place auront une utilité évidente en plus de leur fonction première. Les barrières protectrices, les grilles, les descentes de gouttières peuvent se couvrir des tiges des végétaux cultivés à leur pied.

Des matériaux de récupération peuvent retrouver un nouvel usage au potager. Une roue de vélo sur un axe peut elle-même servir de support supérieur à des ficelles ou une série de bambous. Une grille d’armature de béton inutilisée est facilement installée en vue d’être recouverte de différentes plantes.

Si nous recherchons des effets plastiques ou décoratifs élaborés, nous pouvons choisir des bois souples et les travailler en œuvres d’art.

Nous pouvons palisser un mur sur lequel nos légumes appuieront leurs longues tiges. Une clôture d’appui est aussi un support déjà présent et qu’il suffit d’utiliser.

Les anciennes arcades de supports de serre sont des supports touts désignés.

Les ficelles tendues et attachées à un support horizontal haut sont aussi des moyens de tuteurer facilement les légumes.

Les jardineries nous proposent aussi des tuteurs en fibres de verre aux grandes résistances. Tout est une question de prix et d’usage.

D’autres qualités d’un bon support

Nous pouvons jouer sur les calibres et les couleurs d’écorces pour rechercher des effets décoratifs supplémentaires. Mais surtout, les supports doivent résister au poids des légumes portés et au vent. Ce facteur est important. Un exemple : le haricot à rames n’est pas bien lourd ; mais quand il est à son complet développement, ils constituent une véritable haie de 2 m de haut avec une très forte prise au vent. Les rames doivent le supporter et être enfoncée dans le sol pour tenir.

Enfoncer les supports d’une quarantaine de centimètres est nécessaire pour les alignements simples. Lorsque deux rangées de rames sont placées en parallèle pour être rejointes et liées à leurs sommets, la résistance au vent est meilleure et les enfoncements d’une vingtaine de centimètres peuvent suffire. On s’y prend en faisant un trou avec une vrille ou un outil acéré. Nous enfonçons ensuite le bas des rames dans ces trous.

Comment les placer ?

Le tuteur simple est installé comme un piquet. En bois, en métal, en bambou, les matériaux utilisés seront ceux facilement disponibles.

Les jardineries nous proposent aussi des tuteurs métalliques spiralés. Ils sont esthétiques. Leur forme n’augmente pas leur résistance ni leurs fonctionnalités de manière significative.

Les tuteurs en V inversés sont constitués de deux tuteurs droits reliés à leur sommet pour donner une meilleure stabilité. Les plantes y grimperont de manière similaire aux tuteurs verticaux.

Les tipis sont plusieurs tuteurs reliés entre eux à leur sommet. La forme générale de l’ensemble fait penser à une tente d’Indiens.

Les grillages de récupération sont aussi d’excellents supports pour nos plantes. Il existe d’ailleurs des grillages souples en matières plastiques développés spécialement pour les professionnels producteurs de cornichons ou autres plantes à tiges longues.

Les cages sont constituées d’un ensemble assez large, d’au moins 60 cm et haut d’au moins 80 cm. Elles ont une forme plus ou moins cylindrique ou parallélépipédique. Les plantes sont installées dans la surface intérieure et monteront dans l’enceinte ainsi déterminée. Les tomates-cerises sont faciles à conduire dans de telles cages.

Dans le cas particulier des serres, les ficelles sont faciles d’emploi et bon marché. On relie la ficelle à la base de la plante (une tomate par exemple) avec un nœud lâche pour éviter des étranglements de tiges lors de la croissance de la plante. Au sommet, la ficelle est retenue par un solide support (l’armature de la serre, par exemple).

F.

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