Le lupin, une légumineuse

prisée à Houffalize

Mises à l’honneur cette année par l’organisation des nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), les légumineuses recèlent de nombreux atouts : une teneur en protéines élevée, une faible consommation d’intrants, une bonne qualité fourragère et elles constituent un excellent précédent cultural grâce à leur capacité à fixer l’azote de l’air et à stimuler l’activité biologique des sols. Exemple avec la culture de lupin.

Les légumineuses représentent une source d’azote à ne pas négliger sur une exploitation. La famille Jonckeau cultive du lupin à Houffalize depuis six ans. Pour cette dernière, le lupin contribue à l’un des objectifs principaux de l’exploitation : l’autonomie : en engrais, en protéines et en énergie. Sur une exploitation avec de l’élevage laitier et viandeux ainsi que de la polyculture, c’était une évidence.

Le lupin bleu y est cultivé pour sa précocité sur une dizaine d’hectares. Il est associé à un peu d’orge pour favoriser la propreté de la culture, car le choix en herbicide est limité. Le rendement moyen en graines de lupin, récoltées autour du 15 août, est de 3 t/ha. Il est valorisé sous forme extrudée, dans la ration, en remplacement du tourteau de soja. Il contient 36 % de protéines, 9 % de matières grasses pour 0 % amidon.

Souvent, la culture qui suit est un triticale susceptible de dégager un rendement potentiel moyen de 8,5 t/ha, avec l’avantage d’une économie de 30 à 40 unités d’azote par rapport à une fertilisation de base.

Tête de rotation

Pour diminuer la pression de l’anthracnose, une maladie à ne pas sous-estimer, il est important de respecter une rotation de 4 à 5 ans. Le lupin est une espèce à utiliser en tête de rotation et est un bon précédent. De plus, il stimule l’activité biologique du sol. Le lupin bleu est semé au printemps, dès que le sol se réchauffe. Pour sa fertilisation, le lupin étant une légumineuse, il n’est pas nécessaire de lui apporter de l’azote ; un excès dans les disponibilités entraîne d’ailleurs sa verse. Cette espèce permet également de réduire les apports de la culture qui suit : une économie dans le poste fertilisation.

Les raisons de s’intéresser aux légumineuses et de les réintroduire dans les rotations ne manquent pas. Plus d’infos sur www.nitrawal.be.

D’après Christian Hick (Fwa) et Patrick Silvestre

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