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40 jours sans internet…

Temps de lecture : 3 min

Je me permets de vous livrer une réflexion de mon fils, à peine 10 ans, sur la route de l’école : « Et si… après la tournée minérale, 40 jours sans viande, on faisait 40 jours sans internet… Ah mais non car on serait totalement bloqué… ! » Zut alors, lui aussi est contaminé par le virus « électronique, l’instantané ».

Pourtant quelle bonne idée ! 40 jours pour retrouver une certaine « quiétude », un retour aux réalités non virtuelles, à la quintessence de la vie. C’est ainsi que je lui explique qu’avant le Gsm et l’internet mobile, le monde était déjà monde, que le soleil se levait déjà à l’est et se couchait le soir à l’ouest, que les journées faisaient déjà 24h, qu’une heure contenait déjà 60 min… que les vaches ruminaient déjà et que cela ne changera pas… Enfin je l’espère.

Il était un temps que les moins de 30 ans n’ont pas connu : il fallait aussi prendre son bic, ou sa plume pour les plus romantiques et nostalgiques, une feuille de papier, écrire sans correcteur orthographique (mission impossible en 2017) et sans abréviation fantasque (lol, mdr, kwde9…), avoir une enveloppe, un timbre et attendre le passage du facteur… que l’on connaissait par son prénom…, le mien s’appelait Jacques et il avait une grande moustache… et le smiley on le lui faisait pour de vrai quand il entrait dans la cuisine. Puis il fallait attendre grosso modo une semaine le temps que le courrier fasse son aller-retour…

Maintenant il faut encore et toujours attendre et parfois bien plus encore mais la patience s’est estompée ou à disparue et quand vous ne répondez dans les 30 secondes à un sms reçu, vous en recevez un autre qui vous demande si vous boudez. Et bien non, mais il n’est pas dit que nous devons être disponibles immédiatement et en toutes circonstances… C’est l’homme qui doit gérer la technologie et pas l’inverse…

On réapprendrait qu’il existe la radio, les journaux écrits avec des informations un peu plus « mesurées ». Finis les « like » à tout et n’importe quoi sans avoir lu le sujet, un like pour une belle photo mais dont le commentaire est insultant ou discriminatoire… Un retour vers un peu de discernement…

Oui, il faudrait retourner dans la maison pour appeler le véto, qui ne devrait pas chercher un endroit pour déposer son portable sur la table à césarienne… Pas de représentant qui vous envoie une publicité électronique, pas de facebook intrusif, pas ou plutôt moins de fausses informations qui parasitent le temps et l’esprit (les méfaits de la viande sur la santé ou le climat par ex), et moins d’ondes électromagnétiques dont on ne connaît pas les effets à long terme. Les gens auraient peut-être le temps de la réflexion : qui va manger l’herbe que seuls les ruminants peuvent valoriser, qui va transformer tous les sous-produits de l’industrie, qui va entretenir les paysages, qui va limiter la reconquête des lisières par les ligneux, comment nourrir la planète, qui et comment produit-on du lait… mais aussi qui est mon voisin et comment le comprendre…

L’excès nuit en tout, tant l’eau que l’alcool, tant le veganisme que l’excès de viande, tant un retour dans la préhistoire qu’un plongeon en apnée dans le futur.

Mais un retour sur soi et sur l’actuelle virtuelle réalité du monde serait une bonne chose… En ses premiers beaux jours, dans les tracteurs ou aux coins d’une clôture, c’est peut-être le moment commencer la réflexion… Bon vent à tous.

Un passionné

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Lutte finale

Voix de la terre Le 17 avril 1996, dix-neuf paysans de la MST (mouvement des travailleurs ruraux sans terre) furent assassinés au Brésil par des tueurs à la solde de gros propriétaires terriens. Depuis cette date, le 17 avril est marqué d’une pierre noire et institué « Journée Mondiale des Luttes Paysannes ». Lutte contre qui ? Lutte contre quoi ? Les manifestations agricoles de ces derniers mois ont secoué vigoureusement les cocotiers de l’Union Européenne, des ministères régionaux et fédéral belges, sans qu’il tombe grand-chose dans les paniers des paysans. À quand donc la lutte finale, la Der des Ders ?
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