Les repousses de pomme de terre dans les cultures de betteraves, maïs, chicorées, oignons, pois, haricots, sont moins fréquemment à l’origine des contaminations primaires du mildiou. Leur densité est moindre, donc la période d’humectation est réduite. Ces repousses ayant subi plusieurs passages successifs d’herbicides, la cuticule de leurs feuilles est plus épaisse en début de végétation et donc moins sensible au mildiou.
Contaminations secondaires
Il est cependant très important de les maîtriser. Pourquoi ? Parce qu’elles sont souvent à l’origine des contaminations secondaires, c’est-à-dire une fois que le mildiou est dans l’environnement, elles maintiennent une pression du pathogène tout au long de la saison.
Une parcelle de betterave ou de chicorées dont le précédent était un froment et l’anté-précédent une pomme de terre, et infestée de repousses, cela équivaut à une rotation pomme de terre – froment – pomme de terre sur le plan de la fatigue du sol et des risques pathogènes.
Si la lutte chimique n’est pas possible, et tant que la culture l’autorise, un binage permet de réduire jusqu’à 70 % les repousses de pomme de terre. Solution ultime, l’arrachage manuel.