Ces nouveaux volumes seront pleinement utilisés si les relations avec les administrations européennes se déroulent sans anicroche, prévoit déjà Richard Davies, vice-président d’Olymel, l’un des deux principaux abatteurs canadiens : « Un accès amélioré sur un marché est toujours très bienvenu ». L’industriel rappelle toutefois que cet accord ne permet pas d’atteindre une équivalence entre les deux rives, puisque l’Europe peut exporter sans droit de douane vers le Canada, et qu’elle a exporté 12.000 tonnes de viande porcine en 2015.
Quelles sont les ambitions des Canadiens en Europe ? Ils devraient miser sur des produits à forte valeur ajoutée, estime Jean Larose, le directeur des Éleveurs de porcs du Québec, principal syndicat d’éleveurs de la province forte productrice de porcs et très orientée vers l’export : « Une chose est sûre, nous n’enverrons pas des carcasses et des demi-carcasses ». Selon Richard Davies, les Canadiens devraient probablement exporter des produits frais ou congelés à destination de l’industrie de la charcuterie-salaisonnerie française.
Exporter en Europe
En Europe, les Canadiens n’arrivent pas en terrain conquis ; la concurrence paraît relativement équilibrée entre les deux rives de l’Atlantique ; selon l’institut du porc français, les coûts de production canadiens sont similaires à ceux des Européens à la sortie des élevages, néanmoins un peu meilleurs au Canada en sortie d’usine.
