Manitou affiche des ambitions intactes
Success-story familiale
Il est vrai que depuis sa création, la société a fortement évolué. Marcel Braud explique : « En 1944, ma mère crée la société « Braud Mécanique Générale », rebaptisée « Braud & Faucheux » en 1953. Mais ce n’est qu’en 1958 que le premier chariot télescopique tout-terrain verra le jour, sur base d’un tracteur McCormick inversé auquel est ajouté un mat de levage associé à un système hydraulique ». Et pour le nom ? Manitou (« celui qui manie tout ») est choisi à l’issue d’un brainstorming familial pour sa signification et sa prononciation aisée dans de nombreuses langues.
Progressivement, la société prend son essor. En 1971, Marcel Braud en prend la tête tandis qu’une première filiale étrangère voit le jour en 1972, en Grande-Bretagne. Ce n’est toutefois qu’en 1981 que la société prendra le nom de « Manitou », sa principale marque, en lieu et place de « Braud & Faucheux ». Les premiers télescopiques destinés au secteur agricole verront quant à eux le jour en 1989. La marque se devra alors de convaincre ses concessionnaires qu’elle peut jouer un rôle sur ce marché qu’elle ne connaît pas encore.
Depuis lors, la société s’est étendue, ajoutant de nombreux produits (chargeurs et chariots télescopiques, nacelles, chariots articulés, matériel de magasinage…) à son portefeuille et se lançant dans le service après-vente. En parallèle, de nombreuses filiales ont été créées à l’étranger (Manitou Benelux en 1991, par exemple) tandis que l’acquisition de l’Américain Gehl Company en 2008 lui a permis d’intégrer les marques et outils Gehl et Mustang (chargeuses compactes sur pneus ou chenilles) à son catalogue.
Aujourd’hui, une flotte de 600.000 machines Manitou, Gehl et Mustang est en activité dans le monde entier.
Miser sur la marque phare
Actuellement, le groupe Manitou emploie 4.000 collaborateurs et dispose de 11 usines et 27 filiales à travers le monde. 80 % de ses ventes sont réalisées hors France, à un nombre croissant de clients. Ses revenus ont progressé de 19 % entre 2016 et 2017.
« À 60 ans, nous allons poursuivre sur notre lancée, c’est-à-dire étendre notre couverture territoriale, accroître la qualité de nos services, lancer de nouveaux produits, innover dans la technologie et réduire les coûts totaux de possession », expose Michel Denis.
Et Laurent Bonnaure, vice-président exécutif, de poursuivre : « Dans son secteur d’activité, le groupe détient actuellement 22 % des parts du marché mondial. En 2017, nous avons vendu pas moins de 22.000 engins et déposé 17 nouveaux brevets ». Afin de répondre aux demandes de ses clients, le constructeur français s’apprête d’ailleurs à accroître la capacité de production de ses 11 usines. L’Asie et l’Amérique du Nord constituent, quant à elles, ses nouvelles cibles commerciales.