Dans tous les cas,
Au Royaume-Uni, la baisse de la production s’est poursuivie et, face une demande interne et à l’export en forte diminution, la cotation britannique s’est effondrée… Elle est repassée sous son niveau de 2019 en semaine 14, atteignant 4,40 £/kg. La situation se répète dans chaque pays producteur : retournement du prix de l’agneau avant même les fêtes de Pâques.
En Irlande, en semaine 13, les abattages étaient en baisse de 18% par rapport à la semaine précédente. Les ventes d’ovins se sont néanmoins redressées au début de semaine 15 et les abattoirs étaient désireux de s’approvisionner pour répondre aux commandes de Pâques. La demande sur les principaux marchés d’exportation (Belgique, France et Allemagne), reste très faible. La cotation irlandaise est repassée sous son niveau de 2019, à 5,40 €/kg en semaine 14.
Toutefois, de début janvier à fin avril 2020, les sorties d’agneaux (principalement en abattoirs) en Irlande sont estimées en hausse par rapport à 2019, à 653.000 têtes, soit +16%. Cette augmentation est due aux reports, sur l’année 2020, avec une estimation de 103.000 hoggets supplémentaires.
Globalement, l’impact du covid-19 en Espagne sur la consommation de produits ovins est très similaire à celui de la plupart des autres pays. L’écoulement de la production de viande ovine espagnole dépendant principalement de la consommation intérieure, la situation est actuellement difficile. Comme dans beaucoup d’autres pays, les initiatives fleurissent pour soutenir et valoriser la production locale.
Une divergence des prix en Océanie
La Nouvelle-Zélande est elle-même désormais bloquée en raison du coronavirus. Le gouvernement tient à maintenir le flux des exportations agricoles. Toutefois, la capacité d’abattages a été réduite. Les ovins et les bovins resteraient bloqués en ferme en raison d’abord de la perturbation des ports chinois et des transports maritimes à l’échelle internationale : tout ralentissement des lignes de mise à mort ne ferait qu’exacerber la situation.
Compte-tenu de la volatilité de la demande chinoise en importations, l’Australie, avec un portefeuille de clients plus diversifié, paraît davantage en capacité de gérer ces aléas. Cela explique en partie la progression du cours de l’agneau australien, malgré les difficultés d’envois vers la Chine.
Bien que l’écart de prix entre les deux pays soit devenu assez important, il semble peu probable qu’il puisse durer trop longtemps étant donné que les débouchés de ces deux exportateurs leaders sont souvent communs à travers le monde.