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Pénalisés par l’intervention d’un tiers
Un délai d’attente bien trop long
2 mesures prioritaires
Lors de cette visite le ministre René Collin a à nouveau rappelé que les éleveurs n’étaient en rien responsables de cette crise « dont l’origine provient d’une fraude industrielle ». Il a également salué les mesures d’appui annoncées par le gouvernement tout en rappelant la priorité de deux d’entre elles : « La première est le renforcement des effectifs de l’Afsca afin que les délais d’analyses soient raccourcis et que celle-ci fasse preuve de davantage de communication. Ce qui fait le plus mal aux familles d’éleveurs, c’est de ne pas savoir », dit-il. « Ensuite, je salue bien évidemment les mesures d’indemnisation annoncées par le gouvernement mais celles-ci doivent absolument être rapides, c’est une question de viabilité des exploitations », précise-t-il encore.
Du concret en Wallonie
Plus tard dans la semaine, il a d’ailleurs confirmé, avec le ministre wallon de l’économie, Pierre-Yves Jeholet, avoir donné instruction à leurs services respectifs de mettre en place un mécanisme d’aide complémentaire à l’action fédérale visant la poursuite des activités et la réduction au maximum des pertes.
Sur base de l’Arrêté du Gouvernement wallon du 15 décembre 2016 relatif à l’octroi d’une aide aux exploitations agricoles visant à faire face à la baisse des prix des produits agricoles ou à des événements exceptionnels, René Collin va débloquer un maximum de 15.000 euros pour chacune des exploitations wallonnes concernées par la crise.
De son côté, Pierre-Yves Jeholet, au travers de la Sowalfin, propose un produit mixte et automatique composé d’une garantie de 75 % pour un prêt plafonné à 50.000 euros et d’un prêt subordonné de maximum 50 % sur 25.000 euros. Le ministre souligne l’efficience de cette modalité dont le volet administratif est directement pris en charge par les institutions bancaires.
« L’urgence est de sortir de la crise et d’aider rapidement les éleveurs dans leur trésorerie », conclut-il.
De son côté, l’Afsca insiste une nouvelle fois sur le fait que des mesures sont prévues et appliquées en Belgique afin de retirer du marché les produits transformés à base d’œufs non conformes. Les produits qui dépassent la norme réglementaire sont dès lors retirés du marché, même s’ils ne constituent pas un risque pour la santé publique. Tous les produits transformés à base d’œufs non conformes sont donc éliminés à tous les niveaux de la chaîne alimentaire (fabriquant, grossiste, etc. jusqu’aux points de vente au détail).
S’il est constaté que des produits transformés à base d’œufs constituent un danger pour la santé publique (dépassement de la limite de santé publique), les consommateurs en seront immédiatement informés. Le recall est effectué dès qu’un danger pour la santé des consommateurs est constaté. En ce qui concerne le fipronil, aucun produit transformé à base d’œufs n’a présenté jusqu’à ce jour un danger pour le consommateur. « Ces procédures de retrait et de recall sont depuis des années appliquées de manière transparente au sein de l’Agence alimentaire, et définie au niveau européen », assure l’Afsca.