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Quand la vigne ne suffit pas…

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Jérôme De Juriew, prestataire de services en traction animale, n’est pas un inconnu pour le CECT. Il a en effet déjà participé au concours de traction animale organisé dans le cadre de la Foire de Libramont.

Le trait… et des mules

Passionné par les chevaux depuis tout petit, ce Champenois travaille d’abord comme ouvrier agricole. « Il y a une dizaine d’années, j’ai pu investir dans le cheval et j’ai commencé à travailler avec mes Trait pour un prestataire. »

Avec l’expérience, il se fait connaître. « J’ai continué ma voie seul. Je travaille pour 7 ou 8 clients, essentiellement en bio, et j’entretiens désormais une dizaine d’hectares ».

Jérôme précise : « Pour se vendre, le cheval ne manque pas d’atouts. Si son image joue pour lui, il ne tasse pas le sol et peut aller dans des zones inaccessibles pour des enjambeurs ».

Son choix s’est porté sur les Ardennais : « Je suis champenois, et c’est notre race ! Il n’est d’ailleurs pas rare que je traverse la frontière pour venir chercher des animaux en Belgique. Chez moi, il y a du roulement car je bosse avec des jeunes chevaux. Une fois qu’ils travaillent correctement, je les mets en vente et je recommence avec des nouveaux. J’en ai pour le moment une petite dizaine dont la moitié travaille avec moi. »

Il a d’ailleurs commencé son propre élevage. « J’ai un étalon et une paire de juments que j’ai fait saillir… On verra quels produits j’aurai cette année. Je compte les préparer prépare pour le travail viticole et l’attelage ».

Mais Jérôme travaille également avec des mules car elles sont encore plus légères que le cheval. « Dans les terrains en pente, elles ont davantage de rendement. Avec sa masse, le Trait se fatigue plus vite. »

Combler les vides

« Pour la région, nous devons être une petite dizaine de prestataires viticoles au cheval. Nous avons chacun notre place, nos clients ! »

Mais si Jérôme travaille surtout dans le viticole, il est à la recherche d’autres débouchés. « En Champagne, on travaille par saison. Une fois que notre travail sera terminé fin juillet, on reprendra le boulot à la mi-septembre… et pas pour longtemps ! Avec ce métier, il faudrait pouvoir trouver d’autres débouchés puisqu’on travaille 6 mois par an. Les balades touristiques commencent à prendre de l’ampleur… Je réfléchis aussi à la possibilité de travailler au bois pour combler les creux en hiver. »

P-Y L.

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