Les dix chevaux de la short list proposée par la rédaction du Sillon Belge sont non seulement un concentré de talents mais également d’émotions procurées aux inconditionnels du saut d’obstacles. Chaque équidé sélectionné est porteur de plus ou moins une décennie de talent confirmé. Et ce n’est certes pas Seacoast Pebbles Z qui affirmera le contraire !
Le travail de l’éleveur à la source
La confirmation du cavalier
Gudrun Patteet : « Je me suis très vite rendu compte que Pebbles était une boule d’énergie explosive. Sa rapidité dans le parcours est une arme qui lui donne des ailes. Hors parcours, je dois vraiment veiller à un juste équilibre entre le travail et sa liberté en prairie », confie la cavalière.
« Je travaille Pebbles depuis ses huit ans. Il a démarré chez les jeunes chevaux avec Alexandre Liefsoens. Après un bref passage sous la selle de Grégory Wathelet on me l’a confié », ajoute-t-elle.
La vie sportive bien équilibrée du Cheval de l’Année 2018 se concentre cette saison sur la Longines FEI Coupe du Monde. « C’est exact », confirme Gudrun. « J’espère d’ailleurs collecter suffisamment de points pour aboutir en finale (Göteborg, avril 2019, pb). Ma plus belle victoire à ce jour reste celle dans la qualificative d’Helsinki en octobre dernier. Une Coupe du Monde reste tout de même une belle référence dans notre sport ».
Un talent qui se confirme
L
Le Sillon Belge: Qu’avez-vous remarqué d’explicite chez le poulain Pebbles?
Yves Clercx: Que nous avions à faire à un «petit bonhomme» actif, réactif et rapide… très rapide!
S.B.: Sa jeunesse s’est elle déroulée au sein de vos écuries?
Y.C.: A part entière! Il a grandi chez nous et fut débourré et présenté chez les jeunes chevaux par Alexandre Liefsoens. Nous l’avons ensuite vendu à Seacoast pour se retrouver sous la selle de Grégory Wathelet. Mais il a rapidement rejoint Gudrun Patteet avec qui il continue sa carrière.
S.B.: Avez-vous toujours suivi son trajet de près?
Y.C.: Nous n’avons quasi rien manqué de lui aussi longtemps qu’il sautait dans des concours en Belgique. Ce qui est devenu très difficile une fois qu’il a commencé à travailler à l’étranger.
S.B.: Votre jument Arnica vous a donné deux produits (Aristo Z et Pebbles Z, pb), avant de disparaître du radar de l’élevage …
Y.C.: C’est exact. Après les deux poulains, nous nous sommes rendus à l’évidence que cette jument était d’une classe particulière et pleine de promesses. Elle a donc rejoint les écuries de notre cavalier-maison Alexander Liefsoens qui l’a travaillé sous la selle pendant quelques années. Il l’a ensuite mise à l’élevage avec des saillies de géniteurs talentueux (dont Elvis Ter Putte, encore une fois Picasso Z, Vigo d’Arsouilles, Kannan, Vagabond de la Pomme…). Ses produits sont encore trop jeunes pour se faire remarquer, mais ce sera bientôt le cas.
S.B.: Selon vous, fait-on naître un cheval performant ou est-ce qu’on le forme?
Y.C.: Les deux! Avant, on prenait davantage le risque qu’un cheval performant puisse se perdre dans la nature. Aujourd’hui, le monde du cheval de sport est devenu tellement professionnel que les chevaux talentueux sont remarqués plus rapidement.