Tout en saluant l’accord post-Brexit conclu le 24 décembre, les députés européens ont exprimé à la Commission européenne, à l’occasion d’une réunion de la commission de l’Agriculture le 13 janvier, l’impérieuse nécessite de « prévoir des modalités à partir desquelles l’Union européenne pourra étendre les mêmes protections à ces nouvelles indications géographiques qui seront adoptées ».
Pour combler ce vide juridique, la Commission a répondu qu’une clause de révision serait mise en place pour permettre aux deux parties de revenir sur le dossier ultérieurement. Elle souligne également que « pour les nouvelles IG et celles existantes qui changent de dénomination, de nouvelles règles seront d’application ».
Concernant les réserves existantes de ces marques de reconnaissance, l’exécutif européen assure « qu’elles sont garanties et continueront à s’appliquer sans limites dans le temps ». Quant aux opérateurs qui souhaitent demander l’enregistrement de leur nouvelle IG, la Commission précise qu’ils peuvent le faire dès maintenant en toute liberté conformément à la législation nationale du Royaume-Uni.
Contrôles sanitaires et phytosanitaires
Sur ce point, la Commission assure que « toutes les marchandises qui entrent dans l’UE et en Irlande du Nord en provenance de Grande-Bretagne sont contrôlées comme marchandises de pays tiers. Un contrôle systématique est opéré en ce qui concerne à la fois la santé publique et la santé animale sur tous les végétaux, denrées, aliments et animal qui entrent dans l’UE ».
Sur les OGM, les pesticides, les nouvelles techniques de sélection végétale, l’institution assure que « tous les produits de base sont vérifiés comme ils le sont pour le reste du monde, l’accord ne change en rien nos exigences en la matière, notamment sur les limites maximales de résidus ».
Et la Commission européenne ajoute qu’il n’y a pas de disposition dans l’accord qui autoriserait des négociations visant à modifier le niveau de contrôle sur les aliments entrants sur le territoire de l’UE en provenance du Royaume-Uni. Sur ce point, l’UE a gardé son autonomie réglementaire.
Nouvelle réglementation bio
Enfin, dans le cas où le Royaume-Uni importerait une denrée issue de pays tiers et la réexporterait immédiatement vers l’UE, l’exécutif européen précise que l’accord prévoit des mesures de sauvegarde afin de se défendre contre une concurrence déloyale abusive
Les deux commissions du commerce international et des affaires étrangères du Parlement européen, qui sont en charge du dossier, devraient se prononcer fin février ou en mars sur la proposition d’approbation de l’accord et sur ladite résolution.