100.000 visiteurs: le cap est bel et bien franchi pour le Sommet de l’Elevage!

La charolaise était cette année l’une des deux races à l’honneur au Sommet.
La charolaise était cette année l’une des deux races à l’honneur au Sommet. - P-Y L.

« Il faut souligner que cette édition était de haute tenue avec de beaux concours dont le National Charolais particulièrement relevé cette année et un nombre record de conférences techniques » renchérit Jacques Chazalet, Président de l’événement.

En toute convivialité

Pour les 1.521 exposants présents, cette 31e édition est également une belle réussite avec d’importantes affaires conclues dans les allées et de nombreux moments de convivialité. La soirée des Jeunes Agriculteurs a rencontré un vif succès. « C’était une première et quelle première ! 5.000 personnes y ont participé. » souligne Fabrice Berthon.

De nombreux exposants étaient satisfaits du climat d’affaires qui régnait à Cournon.
De nombreux exposants étaient satisfaits du climat d’affaires qui régnait à Cournon. - P-Y L.

La barre des 5.000 visiteurs internationaux franchie

L’année 2022, marque la reprise du visitorat international avec une fréquentation digne de celle de 2019, dernière édition ayant pu recevoir l’ensemble des délégations étrangères.

« Cette édition aura été celle des retrouvailles, il y a eu un réel engouement de la part des visiteurs étrangers très heureux de retrouver le club international. Nous avons comptabilisé 5.000 visiteurs étrangers provenant de plus de 80 pays. » explique Benoît Delaloy, Responsable International.

Cette année, le Salon mettait à l’honneur la Mongolie, une opération réussie, grâce à des liens tissés depuis de nombreuses années qui ont permis de préparer la venue de cette belle délégation. « C’est une opération bien menée avec la mise en place de nombreuses choses très concrètes : visites d’élevages, conférence, exposition de yacks, yourte, restauration mongole… et signature d’un accord de coopération entre les ministres de l’agriculture des 2 pays ! ».

Le Blanc-bleu n’était pas en reste au Sommet et a attiré l’œil du public.
Le Blanc-bleu n’était pas en reste au Sommet et a attiré l’œil du public. - P-Y L.

Autres points d’orgue, la soirée internationale de l’élevage qui a rassemblé entre 300 et 400 personnes, mais surtout le Congrès Européen Hereford, qui a regroupé une petite centaine d’éleveurs étrangers provenant de 10 pays. « Tous sont ravis et ont pu visiter des élevages français. Un congrès qui a permis la naissance d’échanges constructifs. Avec cette belle édition, le dynamisme impulsé et le programme riche au niveau international, les délégations devraient être encore plus nombreuses l’an prochain ».

« D’autant que sont programmés les concours nationaux des races Limousine (bovin viande) et Brune (bovin lait). Deux races très internationales », précise Bruno Dufayet, président de l’association qui organise les présentations animales au sein de l’événement.

Prise de conscience de l’année mondiale du pastoralisme

Cette nouvelle édition a permis, entre autres, de sensibiliser le monde de l’élevage mais également le monde politique à l’année 2026, qui sera l’année mondiale du pastoralisme et des pâturages. « Tout le monde semble s’accorder pour dire que le point d’orgue de cette année devra se dérouler à Cournon avec de grands temps forts autour de ce thème » souligne Fabrice Berthon.

Conscients de leur responsabilité et engagés dans ces domaines, le Salon a fait de la dimension durable son ambition majeure pour l’agriculture de demain en s’attachant à promouvoir l’ensemble des avancées et innovations en matière de préservation de la Nature et de l’Homme.

Cet engagement d’envergure s’appuie sur une nouvelle identité visuelle et un parti pris désormais fièrement exposé : Le Sommet de l’Élevage, le mondial de l’élevage durable.

En conclusion, Jacques Chazalet et Fabrice Berthon sont unanimes « Poursuivre notre développement pour accueillir, en 2023, 1.600 exposants et 110.000 visiteurs ».

L’édition 2023 accueillera les concours nationaux de la race Limousine et de la race Brune. Rendez-vous les 3, 4, 5 et 6 octobre 2023.

Un climat d’affaires plutôt bon!

Durant le Sommet de l’Elevage, nous sommes allés à la rencontre d’exposants belges pour prendre le pouls du Salon. Rencontre avec Thibaut Vanvolsem, direction nutrition ruminants et chevaux chez Dumoulin.

Le Sommet de l’Elevage est synonyme de rencontre entre professionnels de l’élevage. « Pour nous, société Dumoulin, qui avons une activité très ciblée de proposer des produits originaux issus de notre recherche, le Salon est l’occasion de rencontrer différents fabricants d’aliments pour leur proposer les produits de notre gamme », note M. Vanvolsem.

Un contexte laitier

qui pose question

« L’ambiance du salon est toujours liée au contexte économique de l’élevage à savoir s’il est favorable ou non. Aujourd’hui, si l’on s’intéresse au secteur du lait, c’est le grand écart entre la Belgique et la France. En effet, le prix du lait est favorable chez nous et il inquiète en France. Un différentiel moyen de 100 euros/ 1.000l de lait est évoqué. Cela signifie la dynamique positive qui règne chez nous et d’une production qui permet une rentabilité. À l’inverse, en France on sent un certain fatalisme. C’est d’autant plus étonnant que c’est en France que le prix de revient au litre de lait devrait être le moins cher ! » Sans doute est-ce dû aux limites du système de contrats instauré en France après l’abolition des quotas laitiers.

Si l’industrie laitière manque de lait en Europe, en France ce fossé se creuse davantage au vu des départs du secteur, de la décapitalisation des cheptels et de la diminution de la production. Le volume de lait national est en régression, l’industrie laitière va devoir réagir en France.

4 familles

de produits proposées

Voilà 25 ans que la firme vend de la graine de lin extrudée aux fabricants d’aliments européens et notamment français. « Nous sommes présents au Sommet car la Belgique est la plaque tournante au niveau de la graine de lin en Europe. Nous avons un approvisionnement privilégié, régulier, de qualité qui nous permet de faire des produits extrudés base graine de lin, tant utilisable en finition engraissement qu’en vaches laitières lorsque la ration doit être concentrée en énergie. »

L’autre famille de produits développée sur la France, a trait à l’utilisation d’« urée retard », qui permet de rendre efficace l’ammoniac dans le rumen grâce au relargage de cette source d’azote au fil de la journée. La disponibilité de ce nutriment ammoniac sera ainsi plus homogène pour la flore du rumen.

Deux techniques sont aujourd’hui éprouvées : celle de la coextrusion de l’amidon et de l’urée qui donne le HiPro 58.

Une technique existe et qui concentre davantage l’urée (87 %) et qui l’enrobe pour avoir ce même phénomène d’« urée retard ». Elle permet de commercialiser le produit à des fabricants qui sont plus éloignés, d’un point de vue logistique.

« Nous partageons notre savoir-faire qui a été validé dans différentes fermes expérimentales. Comme nous l’utilisons nous-mêmes dans notre gamme et que nous avons l’expérience et la connaissance de la juste application, nous avons un rôle de conseiller. C’est une source d’innovation pour les fabricants d’aliments.

Dernier type de produits que nous proposons: mlavemix Essence, qui est dans une approche «additif» utilisée en veaux et en agneaux. Des huiles essentielles sont utilisées pour diminuer les coccidies au niveau intestinal : base Thymol, Carvacrol…

Un nouveau produit

parmi celles-ci

Cette année, Dumoulin a profité du Sommet pour communiquer auprès de ses clients sur un nouveau produit dans cette famille « urée retard ».

« Avant, la coextrusion amidon-urée se réalisait au départ de froment et d’urée., un nouveau protocole a été validé pour le faire avec l’amidon du pois et de la féverole. »

« Nous extrudons le pois et la féverole en présence d’urée, y est ajouté un sucre afin que la protéine du pois et de la féverole, très dégradable, devienne by-pass au niveau intestinal. Nous valorisons ainsi ces légumineuses qui ont une place à jouer dans l’alimentation. Ce nouveau produit vise à donner une meilleure valeur alimentaire à ces légumineuses. »

P-Y L.

«Un événement auquel il faut être!»

Pour François Solek, regional export manager chez Joskin, le climat d’affaires régnant au Sommet était bon. « C’est assez paradoxal ! Malgré la forte augmentation des prix, la demande reste là. Les prix des ventes des agriculteurs sont pour l’instant hauts également mais je m’attendais à avoir plus de baisse. C’est un climat très correct. »

Si sur le stand, la fréquentation semble un peu moindre que l’année passée, le Salon reste un événement auquel Joskin se doit d’être.

« La conjoncture est bonne pour nous. Il faut que l’on construise pour pouvoir produire davantage. On construit au Grand-Duché de Luxembourg, on agrandit un peu à Soumagne, tout comme sur le site de Leboulch, en France.

L’augmentation de notre chiffre d’affaires n’est pas forcément représentative et liée à la prise de nouvelles parts de marché au vu des augmentations tarifaires. « L’entreprise a dû essayer à un moment donné de réduire le carnet de commande en cours tant les délais de livraison étaient beaucoup trop longs par rapport à la volatilité et la visibilité des prix qu’on avait sur le coût de revient d’une machine… »

« La chance que l’on a ? Joskin fabrique 80 % de ses pièces en interne. Toutefois, nous avons toujours été confrontés à des manquements au niveau de certaines pièces que l’on ne pouvait nous livrer. »

Il se veut rassurant : « Je pense aujourd’hui que le creux au niveau des délais de livraison est passé. Nous avons pu adapter notre montant minimum de stock critique pour recompléter notre stock malgré un délai de livraison plus long. C’est sur le flux qu’il a fallu adapter des quantités minimales par rapport aux délais et à la consommation. »

P-Y L.

Le direct

Le direct