Le chou brocoli,

un légume facile et tout-terrain

Botaniquement très proche des choux cultivés au jardin, et en particulier du chou-fleur (Brassica oleracea var. botrytis), le nom scientifique du brocoli est Brassica oleracea var. italica. Sa culture présente nombre de similitudes avec celle de son « cousin » dont il fut question dans Le Sillon Belge du 11 mars dernier.

Comme les autres choux, le brocoli a besoin d’eau tout au long de sa culture. Il a aussi besoin de chaleur. En été, nous pouvons le cultiver sur pratiquement tous les sols des jardins de Wallonie.

Prenons la peine de veiller à l’arrosage dès que la sécheresse arrive et de cultiver le brocoli de la fin du printemps au début de l’automne. À part cela, c’est une culture facile !

Étalons les semis… et les récoltes

En plein air, nous semons le brocoli à plusieurs dates étalées de mai à mi-juillet. Un mois après le semis, nous le plantons dans les sols retenant bien l’eau ou sur des parcelles faciles à arroser. Deux mois et demi après la plantation, nous le récoltons.

Pour une production plus précoce, nous pouvons semer sous serre fin mars. La plantation à lieu alors au début mai, pour une récolte fin juin ou début juillet.

Du semis à la plantation

Le semis se fait directement en mottes pressées de 3,5 cm de côté ou en godets, sous abris au printemps, en plein air en été. La levée est rapide. Les arrosages doivent se répéter pour éviter tout arrêt de croissance des plantes. Nous pouvons les planter au potager quand les plantes ont 4 à 5 feuilles, en les enterrant jusqu’au collet ou la base des pétioles des feuilles.

Nous plantons 5 à 6 choux brocolis par m² (40 à 50 cm de distance dans la ligne et entre les lignes). Pour les plants en mottes ou élevés en pots, la plantation se fait directement au jardin, nous arrosons au goulot autour de la motte pour permettre un bon contact de la motte avec le sol. Si les plants sont à racines nues, n’oublions pas le pralinage, pour les mêmes raisons.

Nous pouvons trouver facilement des semences de variétés sélectionnées et des hybrides F1. Les premières permettent une récolte plus étalée dans le temps, les hybrides sont plus productifs et résistent bien aux maladies. Certaines variétés ont été développées plus particulièrement pour la surgélation, elles forment une pomme principale plus importante et surtout plus serrée.

Nous pouvons trouver des variétés violettes, vertes, jaunes ou blanches. Les variétés de population sont moins homogènes ; c’est un avantage pour l’étalement de la récolte sur un plus grand nombre de jours. Toutes les pommes ne mûrissent pas en même temps.

À l’opposé, les hybrides mûrissent de manière plus homogène dans le temps.

Éviter les trop faibles températures

Le zéro de croissance est de 5 ºC, l’optimum est de 20 à 24 ºC avant l’apparition de la pomme, puis de 15 à 18 ºC au-delà. Avant que la pomme ne se soit épanouie, le chou brocoli peut supporter de légères gelées du moment qu’elles sont brèves. Par contre, le gel provoque des lésions à la pomme lorsqu’elle est épanouie.

Une plantation précoce en plein air peut être une source de problèmes liés à des températures basses sur les plantes jeunes : cela induit une floraison précoce et donc une impossibilité d’obtenir les pommes de brocolis attendues.

Opter pour le paillage

Le paillage du sol au pied des choux brocolis a tout son sens. Il permet de réduire le développement des herbes adventices et l’évaporation d’eau, donc les besoins en arrosages. D’un autre côté, le paillage protège aussi des limaces.

Le chou brocoli valorise très bien la fumure. N’hésitons pas à apporter une ou deux centaines de kg de compost bien ressuyé par are (100 m²).

Le récolter à temps !

Le chou brocoli est récolté lorsque les fleurs sont en boutons, avant qu’elles ne s’épanouissent, ce qui demande une surveillance quotidienne. La veille ou l’avant-veille de cet événement, la surface de la pomme jaunit légèrement.

Lorsque nous avons coupé la pomme et la tige, de nouvelles pommes plus petites se développent au départ du bourgeon situé à l’aisselle des feuilles. Ces pommes secondaires sont moins grosses, mais peuvent être consommées aussi.

La récolte est effectuée quand la pomme a atteint un fort développement et qu’elle est encore compacte.

Se méfier des maladies et ravageurs

La hernie du chou est une maladie du pied de la plante favorisée par l’acidité excessive du sol et les rotations trop chargées en crucifères.

Les limaces s’attaquent à un grand nombre d’espèces de légumes parmi lesquels le chou brocoli (voir Le Sillon Belge du 3 avril 2015).

Les chenilles peuvent ronger le feuillage au point d’affaiblir la plante. Elles altèrent également la présentation des pommes et y laissent leurs déjections (voir Le Sillon Belge du 7 août 2015).

F.

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