Pour donner ?
Pour qu’une entreprise fasse l’objet d’une donation quelques conditions d’octroi doivent être respectées. L’entreprise doit tout d’abord occuper du personnel indépendant ou sous contrat de travail. « Il ne faut pas forcément occuper 10 salariés mais au moins une personne », précise Alain Caprasse. C’est l’universalité de l’entreprise, c’est-à-dire les immeubles, terres, les bâtiments agricoles, le matériel, le cheptel, les droits aux baux, ou une quotité qui est prise en compte. Au jour de la donation, le donateur doit également être entrepreneur et non simple propriétaire foncier
La donation sera alors conclue par un acte notarié auquel est jointe une attestation préalable accordant le taux 0 % en provenance de la Région wallonne.
Pour valider la donation ?
Pour que celle-ci reste valable, la donataire doit respecter un certain nombre de conditions et ce sur une période de 5 ans. Au terme de celle-ci, une vérification est réalisée par la Région wallonne qui, dans le positif, la valide par une seconde attestation.
Au cours de ces 5 années, le nouvel entrepreneur doit maintenir l’activité de l’entreprise. L’emploi doit également être conservé à hauteur de 75 %. « Une entreprise employant 4 personnes ne peut donc se permettre de perdre ou de supprimer un emploi », explique Alain Caprasse. Les biens propres à l’entreprise ne peuvent pas être vendus et des bâtiments à usage agricole ne peuvent être affectés à usage d’habitation dans les 5 ans.
Si ces règles ne sont pas respectées, le donataire s’expose au paiement des droits de donation sur la valeur de l’entreprise transmise. Une exception est seulement faite en cas de force majeure, c’est-à-dire dans le cas d’une situation qui ne dépend pas du donataire. « Il est donc très important de choisir adéquatement le moment de la donation afin d’être capable de maintenir les conditions d’emploi et autres de l’entreprise », dit l’orateur.