Les escourgeons prennent

du bon temps, l’oïdium aussi

Les observations réalisées en début de semaine sur les variétés Casino, Etincel, Meridian, Quadriga, Rafaela, Tequila, Tonic cultivées dans un réseau de 21 parcelles réparties dans les provinces de Hainaut (Ath, Béclers), Brabant wallon (Glimes, Rixensart), Liège (Milmort, Pailhe) et Namur (Assesse, Lonzée, Namèche) ont permis d’évaluer l’état d’avancement des cultures d’escourgeon. Verdict: les températures moyennes de ce mois de mars, plus élevées que la normale, ont favorisé le développement des plantes qui ont, en début de semaine, atteint les stades « épi 1 cm » (30) et « premier nœud » (31).

Escourgeon: un peu de tout, à la base des plantes !

Des symptômes de plusieurs maladies sont présents à la base des plantes : la rouille naine est observée dans la majorité des parcelles, l’helminthosporiose et la rhynchosporiose sont également détectées, mais dans une moindre mesure. Il est cependant encore trop tôt pour s’en préoccuper, il faudra attendre le stade 31-32, pour évaluer la pertinence d’un traitement en cours de montaison.

L’helminthosporiose a été observée dans 13 parcelles du réseau. Ce sont les variétés sensibles Etincel à Rixensart et Tequila à Pailhe qui enregistrent les fréquences d’infection les plus élevées. La gravité des symptômes reste cependant très faible sur l’ensemble des plantes, celle-ci ne dépassant pas les 6 %.

La rhynchosporiose a été détectée dans 7 parcelles du réseau. La maladie n’est visible qu’à la base des plantes sur quelques variétés plus sensibles.

La rouille naine est présente dans 20 parcelles sur les 21 du réseau d’observations. Les variétés Quadriga et Tonic en province de Namur (Assesse et Namèche) sont les plus touchées avec une fréquence de 100 % sur tous les étages foliaires. En province du Hainaut, la fréquence de la maladie oscille entre 5 et 100 %, en province de Liège entre 5 et 80 % et dans le Brabant wallon entre 5 et 20 %, selon la variété et le niveau des feuilles.

L’oïdium est présent en provinces de Liège et du Brabant wallon. La semaine dernière, sa présence avait également été détectée en province du Hainaut.

Les observations du 27 mars montrent que 8 parcelles sont touchées à des fréquences allant de 5 à 80 %. La maladie reste confinée aux étages inférieurs, sauf sur la variété Rafaela à Pailhe dans la province de Liège où elle atteint la F-1 à une fréquence de 5 %. Les reliquats d’azote disponibles pouvant être plus importants cette année que lors des années précédentes, il s’agit de rester vigilant lors des prochaines semaines.

Aucun traitement à ce stade !

Aucune intervention n’est à ce jour conseillée mais il est cependant nécessaire de rester vigilant quant à l’évolution de l’helminthosporiose, de la rouille et de l’oïdium cette année. Les observations au champ restent donc indispensables pour estimer la pression en maladies et l’utilité d’un éventuel traitement.

Rouille jaune sur froment et épeautre

De la rouille jaune est observée en froment à Lonzée (Namur) sur les variétés Elixer, KWS Smart et Reflection pour les semis effectués en octobre et en novembre mais n’est pas visible sur les semis de décembre. La rouille jaune est également détectée en épeautre sur la variété Sérénité à Lonzée, ainsi que sur les variétés Cosmos, Zollernspelz, Badenkrone, Cromburger et Hohenholler à Gembloux. Il est bien entendu encore beaucoup trop tôt pour penser à un quelconque traitement fongicide.

D’après A. Legrève,

M. Delitte, O. De Vuyst

,

coordination scientifique « maladies »,

X. Bertel

, coordinateur Cadco

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