«Une telle certification forestière atteste qu’une forêt répond aux exigences FSC en termes de gestion forestière durable » rappelle Stéphan Justin, coordinateur de projets pour FSC Belgique. « Mais cela ne s’arrête pas là. Tout le bois qui quitte une forêt certifiée peut obtenir le label et être valorisé sur des marchés de plus en plus demandeurs de ce type de garanties ». Une aubaine pour les propriétaires forestiers ?
En Belgique, seules la Flandre et Bruxelles disposaient jusqu’alors de forêts labellisées d’où environ 100.000 m³ de bois local FSC partaient chaque année sur les marchés; des volumes largement insuffisants pour répondre à la demande d’acteurs de la filière bois-papier. « Nous achetons un tel bois afin de pouvoir répondre aux exigences de nos clients mais au vu de son absence en Wallonie, nous sommes obligés de traverser la frontière pour en trouver », regrette Bruno Normand, responsable de service à la scierie ETA La Thierache, avant d’ajouter « tous les propriétaires forestiers devraient en tenir compte ».
Avec l’arrivée du projet «Sylva Nova», tout propriétaire privé belge qui pratique une gestion durable de sa forêt peut accéder au label et valoriser ainsi ses bois en tant que bois certifiés. C’était déjà possible en Flandre mais c’est une première pour les propriétaires wallons. Pour Pierre Hermans, Gestionnaire du Groupe Sylva Nova, développer une offre en bois local labellisé aussi en Wallonie est devenu une évidence : « Nous observons depuis plusieurs années que certains acteurs de la filière bois en Wallonie et dans les régions voisines sont demandeurs d’un tel produit. Et certains se disent même prêts à payer un peu plus si le bois présente de telles garanties ».
Chez FSC Belgique, on se réjouit de cette initiative : « Ce projet démontre que la certification est aussi possible en Wallonie mais qu’au-delà, elle peut apporter une plus-value au bois local et être intéressante sur le plan financier », explique Stéphan Justin. « Puisse cette initiative au niveau privé inspirer le ministre Collin à soutenir un projet pilote porté par les communes de Bièvre et de Vresse-sur-Semois visant à faire certifier leurs forêts communales sous le label, soit quelque 10.000 hectares.
