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Fidèles à eux-mêmes, les Wallons

ont livré en 2017 un lait de top qualité

Le Comité du Lait a récemment publié le rapport de ses activités pour l’année 2017. De celui-ci, il ressort que les éleveurs laitiers wallons ont fait un travail remarquable tout au long de l’année. En effet, par rapport à 2015 et 2016, un pourcentage nettement supérieur d’éleveurs n’a obtenu aucun point de pénalisation, et ce malgré un contexte pas toujours favorable à la production laitière.

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Si la production moyenne de lait par producteur est en hausse, le nombre d’exploitations a lui diminué de 4,8 % pour s’établir à 2.937, contre 3.087 en 2016. Le processus de restructuration des exploitations s’est donc poursuivi tout au long de l’année 2017.

Dans ce contexte, le Comité du Lait (CDL) continue de diversifier ses activités, dans le but de rendre un service complet au secteur de la production primaire. C’est ainsi que le service « certification » du Comité, déjà en charge des audits sur les cahiers des charges privés (QFL, Standard Vegaplan et Codiplan plus Bovins) et sur les guides autocontrôles, a étendu ses activités.

Ces dernières années, des cahiers des charges privés demandés par les acheteurs de lait (ogm-free, pâturage, Arlagården…), en complément ou séparément de la QFL, ont été intégrés aux audits réalisés par le CDL.

En 2017, la palette de service a également été élargie aux audits en productions biologiques et le Comité a obtenu l’agrément de la Région wallonne pour la certification de la production biologique.

QFL stable, production en hausse

En 2017, le nombre d’audits (3.369) effectués par le CDL est en légère progression par rapport à 2016, tous cahiers des charges confondus. Le service « Certification » du CDL continue donc à évoluer, malgré la diminution du nombre de producteurs laitiers.

Le nombre d’audits QFL est logiquement en diminution, et ce pour la même raison. En parallèle, le nombre d’exploitations certifiées a augmenté de 0,22 %. Désormais, 98,5 % des éleveurs laitiers wallons disposent de la certification. Vu l’importance de ce pourcentage, la marge de progression devient très réduite. Les fluctuations seront à l’avenir très faible.

Précisons qu’une nouvelle version du cahier des charges QFL (version 9) est entrée en vigueur le 1er juin dernier. Les modifications par rapport à la version précédente concernent l’adaptation à la nouvelle réglementation vétérinaire, l’enregistrement des antibiotiques dans Bigame et les spécifications pour les tanks verticaux.

Durant l’année écoulée, les effets conjugués d’un meilleur prix du lait et d’ensilages de bonne qualité ont permis une reprise de la production laitière en Wallonie. En effet, après une nette diminution du litrage en 2016 et pendant le premier semestre 2017, celui-ci est revenu à des valeurs proches de 2015 en fin d’année. Ensemble, les 2.937 exploitations laitières wallonnes ont livré plus de 1,2 milliard de litres de lait, soit une hausse de 1 % par rapport à 2016, mais une baisse de 5 % par rapport à 2015.

La production moyenne par éleveur laitier est donc de 411.152 l, soit une augmentation de 6,1 % par rapport à 2016 et de 5,1 % par rapport à 2015.

Moins de germes et de cellules

En germes, la moyenne arithmétique de toutes les analyses est de 40.800 germes/ml contre 41.300 en 2016 et 42.800 en 2015. Les analyses officiellement attribuées aux producteurs sont au nombre de 74.080 (77.583 en 2016). 93,72 % des résultats étaient situés à moins de 100.000 germes/ml, ce qui est légèrement supérieur à 2016 (93,68 %) et 2015 (93,37 %).

Le nombre de producteurs non pénalisés au cours des deux derniers mois s’élève à 96,97 %, soit un résultat équivalent à 2016 (96,94 %) et supérieur à 2015 (96,65 %). Le pourcentage de producteurs pénalisés le plus élevé est enregistré en mars (4,7 %) et celui le moins élevé est enregistré en septembre (2,3 %). A l’échelle du Royaume, la moyenne enregistrée est supérieure (98,4 %).

Du côté des cellules somatiques, le nombre d’analyses officiellement attribué au producteur est de 150.321 (158.094 en 2016), soit 4,3 analyses par mois et par producteur. La moyenne arithmétique de tous les résultats de 2017 est 251.300 cellules/ml, contre 259.700 en 2016 et 257.400 en 2015. Le pourcentage de résultats à moins de 400.000 cellules/ml est 89,7 %, ce qui est supérieur à 2016 (88,1 %) et 2015 (89 %).

Le nombre de producteurs non pénalisés pour le critère cellules est en moyenne de 96,2 %, ce qui est supérieur à 2016 et 2015 (respectivement 95 % et 95,4 %). « L’amélioration constatée en fin d’année 2016 s’est poursuivie tout au long de 2017 », indique le rapport du CDL. Le pourcentage de producteurs pénalisés le plus élevé est enregistré en avril (4,8 %) et le moins élevé en novembre (2,4 %). Au niveau national, le nombre de producteurs non pénalisés est de 97,4 %.

Substances inhibitrices : statu quo

La détermination du point de congélation (cryoscopie) a été effectuée sur 97,8 % des échantillons réceptionnés. Cela représente 11,9 analyses par mois et par producteur. Le pourcentage de tests inférieurs à 510 (-0,510ºC) est de 0,9 % (1,4 % en 2016 et 1,1 % en 2015), soit un pourcentage inférieur aux années précédentes. Le pourcentage de producteurs pénalisés est lui aussi inférieur aux années précédentes (0,32 % contre 0,48 % en 2016 et 0,42 % en 2015).

La recherche de substances inhibitrices est quant à elle effectuée sur chaque livraison, ce qui a donné lieu à 424.842 analyses (445.541 en 2016), soit 99,5 % des échantillons réceptionnés et une moyenne de 12,1 analyses par mois et par producteur. Sur ces analyses, 109 (ou 0,03 %) se sont révélées défavorables, soit un pourcentage inférieur à 2016 (0,04 %) et équivalent à 2015. Au niveau national, le nombre de résultats défavorables est de 0,02 %.

En moyenne, chaque mois, plus de 99,7 % des producteurs laitiers wallons n’ont pas de problèmes en substances inhibitrices, ce qui est similaire aux années précédentes (99,6 % en 2016 et 2015). 96,8 % des éleveurs (95,4 % en 2016 et 96 % en 2015) des producteurs n’ont pas eu de problèmes de substances inhibitrices sur l’ensemble de l’année 2017.

Douze interdictions par mois

Le pourcentage de producteurs n’ayant obtenu aucun point de pénalisation (sans les substances inhibitrices) sur l’ensemble de l’année 2017 est de 73 %. Ce pourcentage est largement supérieur à 2016 (67,9 %) et 2015 (68,6 %).

En 2017, 140 exploitations ont été interdites pour germes ou cellules (185 en 2016, 242 en 2015), soit une moyenne de 12 par mois.

Aucune exploitation (contre 2 en 2016) n’a été interdite pour cause de présence de substances inhibitrices.

À la demande des acheteurs

Soit dans le cadre de l’attribution d’une prime, soit pour un besoin spécifique, des analyses supplémentaires sont effectuées à la demande de certains acheteurs.

Coliformes : sur les 45.382 analyses officiellement attribuées, 62,7 % (58,4 % en 2016 et 58,5 % en 2015) des résultats effectifs sont inférieurs ou égaux à 50 coli/ml.

Lypolise : sur l’ensemble de l’année, 8.869 déterminations ont été effectuées (16.743 en 2016 et 19.938 en 2015).

Spores butyriques : le Comité a effectué 4.494 analyses (5.289 en 2016 et 7.909 en 2015).

Hausse du taux d’urée

Dans la mesure du possible, la teneur en matières grasse et azotée totale est réalisée pour chaque collecte. En 2017, le CDL a reçu 427.134 échantillons pour le contrôle officiel et 416.705 ont été validés et donc attribués officiellement aux producteurs, soit 97,6 % des échantillons réceptionnés et une moyenne de 11,8 analyses par mois et par producteur.

La moyenne arithmétique de tous les résultats attribués aux producteurs (lait entier et écrémé) est de 39,81 g/l en matière grasse (39,98 g/l en 2016 et 2015). Pour la matière azotée totale, la moyenne se situe à 34,65 g/l (34,27 /l en 2016 et 34,39 l en 2015).

Enfin, grâce à la méthode infrarouge, le taux d’urée est également mesuré pour chaque collecte, en plus des teneurs en matières grasse et azotée. Cet élément est une donnée utile qui permet au nutritionniste d’évaluer l’équilibre de la ration alimentaire.

Pour l’année écoulée, le taux d’urée se situe à une moyenne de 230 mg/l pour 210 mg/l en 2016 et 214 mg/l en 2015. Le taux d’urée a systématiquement été plus haut en 2017 par rapport à 2016 et 2015.

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