Semer avant le 10 mars engendre le risque d’un nombre très important de betteraves montées, et cela d’autant plus pour des variétés doubles tolérantes rhizoctone. Mieux vaut attendre une climatologie plus douce (températures nocturnes supérieures à 5ºC) et un sol bien réchauffé.
L’Institut rappelle aussi qu’une culture de betteraves levant de façon homogène facilite le désherbage. Un semis qui démarre lentement est souvent synonyme d’un passage Far supplémentaire et donc des coûts supplémentaires.
De même, une culture qui «végète» sera plus longtemps vulnérable aux insectes du sol, d’où un risque de pertes de plantes, en absence de néonicotinoïdes.
Contrôle naturel des mulots par les rapaces
«Pensez à installer préventivement des perchoirs dans les zones dégagées pour favoriser la prédation naturelle des mulots par les rapaces.»
L’hiver doux et sec favorise la survie des mulots. Les couverts qui n’ont pas encore été détruits ou incorporés de même que les talus enherbés constituent des refuges parfaits pour les mulots qui pourraient s’attaquer aux graines de betteraves, après le semis et avant leur germination.
Comme il n’existe plus, depuis 2014, de produits agréés pour lutter contre les attaques de mulots en grandes cultures, la maîtrise des populations de mulots par les rapaces (diurnes et nocturnes) peut être favorisée par l’installation de perchoirs, surtout près des zones à risques. Cette technique est proposée dans le cadre de la lutte intégrée.
Les rapaces aiment avoir une vue panoramique. Plus ils sont haut perchés, plus leur rayon d’observation est grand. Le perchoir proprement dit doit être horizontal, bien fixé et antidérapant (bois brut). Il doit mesurer 3 à 5 cm de large (ou de diamètre) et 20 cm de long. Les perchoirs doivent être installés dès maintenant pour que ces oiseaux s’y habituent, ils doivent avoir une hauteur minimale de 2,50 m et être placés en bordure de champs (pour ne pas devoir les enlever lors des travaux), près des talus enherbés et autres refuges pour les petits rongeurs.
