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Les bonnes pratiques pour optimiser la fertilisation

Le recours à une fertilisation mixte comprenant des engrais de ferme et des engrais minéraux constitue une pratique courante en culture de maïs. L’occasion ici de faire le point sur les éléments importants à considérer optimiser la fertilisation et limiter les pertes dans l’environnement

Temps de lecture : 3 min

Pour ajuster au mieux ses apports, il importe de connaître la quantité d’azote minéral disponible dans le sol. Pour cela, l’idéal est de réaliser des analyses de reliquats azotés (= azote disponible sous sa forme minérale dans le sol) au plus près du semis.

Optimiser ses apports

À titre informatif, Protect’eau met à disposition sur son site web, des fiches de synthèses de reliquats moyens selon les différentes régions agricoles de Wallonie et le précédent cultural (cipan ou sol nu), comme l’illustre le tableau 1.

Le module « Ferti culture » permet de déterminer la quantité d’azote minéral à apporter à la parcelle en fonction du contexte (type de sol, précédent cultural) et de l’objectif de rendement. Il est disponible gratuitement sur le site internet de Protect’eau. Il faut également toujours bien veiller à respecter les obligations du Programme de gestion durable de l’azote en matière de fertilisation (voir tableau 2).

Réduire les pertes

L’azote ammoniacal est naturellement présent dans les engrais de ferme. Sa volatilisation représente l’une des principales voies de perte d’azote des lisiers, des fientes et fumiers de volailles. Dans de mauvaises conditions d’épandage, les pertes par volatilisation peuvent atteindre 80 % de l’azote ammoniacal au bout de 3 h. Les bonnes pratiques permettent de réduire ces pertes: épandage par temps frais et couvert, incorporation rapide, teneur en MS faible des matières organiques et matériel d’épandage adapté. La teneur idéale en MS d’un lisier est d’environ 4 %. Pour les lisiers bruts, la dilution constitue un bon compromis pour autant que le recours à l’eau de pluie soit possible.

Le matériel doit permettre d’épandre au plus près du sol afin de diminuer les pertes. L’incorporation directe, via des systèmes de patins ou à disques, permet de limiter les pertes jusqu’à 85 % par rapport à une buse palette. Sans injection directe, il est fortement recommandé de faire suivre l’outil à dents immédiatement après l’épandage.

Les problèmes de lessivage du nitrate en culture de maïs sont généralement dus à des apports excessifs d’engrais et à l’absence de couverture du sol après la récolte. L’azote qui n’est pas prélevé par la culture est en grande partie lessivé durant l’arrière-saison. Pour limiter ces risques, il est conseillé de couvrir le sol après la récolte avec une culture d’hiver ou par l’implantation d’un semis sous couvert dans l’interligne du maïs. En monoculture, il est préférable d’éviter tout travail du sol avant la mi-octobre.

D’après les essais du Cipf, l’optimum de fertilisation (= optimum de rendement et résultat APL conforme) est atteint en combinant les formes d’engrais organiques et minéraux aux niveaux suivants : 30 m³ de lisier bovin + 50 à 85 N minéral ou 33 t fumier bovin + 65 à 110 N minéral. Le complément minéral à apporter est ajusté en fonction de l’historique de la parcelle, du taux d’humus dans le sol et du reliquat en sortie d’hiver.

Pour plus de conseils, contacter le Cipf ou Protect’eau.

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