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Deux agricultrices, fières de l’être,

récompensées !

Comme désormais chaque année à l’occasion de la Foire de Libramont, l’Union des Agricultrices Wallonnes (UAW) a récompensé deux agricultrices pour leur travail.

Temps de lecture : 4 min

À l’occasion des 50 ans de mouvement de défense des agricultrices, l’UAW souhaitait mettre à l’honneur deux jeunes qui, chacune à leur manière, incarne le futur de l’agriculture et du mouvement.

« L’UAW se veut un mouvement tourné vers l’avenir. Aussi, nous sommes déjà tournées vers les 20 prochaines années avec des projets créatifs et fédérateurs dans chaque province. Les agricultrices ont toujours eu cette capacité de voir à l’horizon, de réfléchir à une agriculture familiale, de créer leur place dans la ferme, de montrer que nous pouvons toujours rebondir en innovant. C’est pourquoi, cette année, le Bureau de l’UAW a choisi la thématique « fière d’être agricultrice aujourd’hui ». Cette thématique est encore plus criante de vérité en ces moments décisifs autour des accords du Mercosur. Nous sommes agricultrices et fières de l’être car nous savons que nous produisons de la qualité. Nous ne pouvons tolérer une importation massive de produits qui non seulement ne correspondent pas à la qualité sanitaire exigée ici en Europe et en Belgique mais qui, en plus, mettent à mal l’agriculture familiale européenne et Sud Américaine », a expliqué Geneviève Ligny, Présidente UAW, avant de présenter les deux lauréates. « J’ai le plaisir de vous présenter deux agricultrices fières de pouvoir assurer la continuité de l’exploitation familiale, deux agricultrices heureuses de pouvoir y travailler avec leurs maris et d’y impliquer leurs enfants : Delphine Ladouce, de la province de Namur et, Pauline Vandenbussc, de la province du Luxembourg ».

Delphine Ladouce de Furfooz

Delphine Ladouce est originaire du petit village de Furfooz sur les hauteurs de Dinant. Elle est mariée depuis 15 ans à Stéphane Tasiaux, ils ont ensemble trois enfants : Guillaume, Arthur et Léonie, de 13, 12 et 10 ans. En tant que fille d’agriculteur, Delphine s’est tout naturellement orientée vers des études à Saint-Quentin où elle a réalisé un graduat en agro-industrie et biotechnologie. En parallèle, elle s’est également investie dans la FJA de Dinant et à la province de Namur. Ses premières expériences professionnelles se sont faites en tant que technicienne de laboratoire et dans la dentisterie, des postes qui lui ont énormément apporté, tant sur le plan humain que professionnel. Néanmoins, en 2014, elle décide avec son mari de reprendre l’exploitation familiale, tout en continuant chacun à travailler à l’extérieur. En 2018, ils décident d’agrandir l’exploitation avec une étable d’engraissement de veaux de boucherie. Un choix qui permet à la jeune agricultrice de revenir à temps plein sur la ferme. Son mari travaillant toujours à l’extérieur, Delphine s’occupe du suivi des volailles et des moutons en son absence. Elle a également repris en charge le volet administratif et comptable de l’exploitation. Dès que l’étable d’engraissement sera opérationnelle, elle s’occupera aussi du suivi des veaux.

Pauline Vandenbussche de Tintigny

Pauline Vandebussche est originaire de la région de Tintigny, dans le Luxembourg, et gère plusieurs fermes en parallèle avec son mari, ses parents et beaux-parents. Après des études en comptabilité à Ciney, la jeune agricultrice s’est expatriée 1 an en Australie où elle a travaillé dans une ferme fruitière également active dans la culture de la pomme de terre. À son retour, en 2010, elle travaille un temps en boulangerie/ chocolaterie et rencontre son mari. De leur union, naîtrons Emile, 5 ans et Victor 3 ans. L’envie d’être présente à leurs côtés et de les voir grandir pose très vite la question du travail à la ferme. Pauline suit alors la formation FJA pour la reprise et revient sur la ferme avec son mari en janvier 2015. Dans les années suivantes, Pauline a également l’occasion de s’investir dans la ferme de ses parents et de reprendre le travail de sa maman dan l’élevage de cochons.

Aujourd’hui la jeune femme élève des limousines avec son mari et ses beaux-parents. Les animaux sont engraissés sur place et nourris avec du fourrage et des céréales produits sur l’exploitation. La viande produite est vendue à des coopératives, écoles, restaurants et bouchers de la région et est également valorisée sous forme de colis de viande. Pauline intervient dans le suivi administratif, la gestion des commandes et le soin des bêtes en général.

Dans la ferme familiale, gérée avec ses parents, la jeune femme élevait également jusqu’il y a peu des porcs conventionnels. Malheureusement, l’apparition de la peste porcine africaine a forcé la famille à suspendre provisoirement son activité de naisseur engraisseur. En septembre dernier, le cheptel de 3.500 animaux a été abattu par précaution. Pauline s’occupait de la gestion animale ; des inséminations à la vente en passant par la mise bas, le sevrage et l’engraissement ; et de la gestion administrative relative aux animaux et à la vente de colis de viande de porcs.

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