Une solution nécessaire

et urgente pour les recyparcs !

Comme le disait récemment Thomas Gunzig, chroniqueur, sur les ondes de la RTBF, une crise révèle toujours le pire et le meilleur. Faisons en sorte que le meilleur surgisse dans celle qui nous accapare actuellement et ce à l’échelle planétaire ! Côté positif, on doit évidemment applaudir ces élans de solidarité, d’empathie et d’encouragement qui se manifestent à l’égard des personnes plus fragiles, isolées. Tout comme, il faut se réjouir de ces remerciements témoignés à l’égard des personnels soignants et de toutes celles st ceux qui travaillent « en première ligne » et effectuent des tâches essentielles pour notre subsistance en tout temps, mais de façon plus visible en situation de confinement.

Un confinement, qui entraîne inévitablement des désagréments plus ou moins grands selon les situations. Parmi les soucis d’ordre matériel exacerbés par le beau temps, figure notamment la gestion des déchets et autres mobiliers en tous genres qu’un grand nettoyage de printemps incite à expédier hors de nos demeures. L’arrivée des beaux jours a donc coïncidé avec son lot de dépôts clandestins en bordure de parcelles agricoles. Bien que le phénomène ne soit pas nouveau, il est aujourd’hui exacerbé par l’une des conséquences du confinement : la fermeture de recyparcs.

Et le problème n’est pas près de se résoudre si l’on en croit les communiqués de plusieurs intercommunales wallonnes annonçant qu’elles ne sont pas favorables à la réouverture des recyparcs. La Flandre a pris la décision inverse et a rouvert les parcs à conteneurs au grand public depuis mardi. De son côté, la ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier, recherche des solutions pour arriver à un compromis acceptable. Raison pour laquelle la Fédération wallonne de l’agriculture (Fwa) apporte son point de vue dans ce débat contradictoire.

Selon la Fwa, et comme les agriculteurs ont pu le constater, la fermeture de ces structures a eu un effet rapide et désastreux sur la propreté publique et particulièrement sur l’espace agricole. Il y a une dizaine de jours, elle a lancé une campagne à ce sujet, afin de sensibiliser le grand public et le monde politique face à ces navrantes incivilités, qui ont un impact environnemental négatif indéniable.

Alors que des voix et opinions discordantes se font entendre, ladite fédération veut rappeler que les agriculteurs sont parmi les premières victimes des conséquences de la fermeture de ces recyparcs, et qu’il est indispensable que les autorités en prennent conscience et agissent pour protéger l’espace rural.

Par ailleurs, les agriculteurs sont bien conscients de la nécessité de protéger la santé de tous en évitant au maximum d’ouvrir des lieux de rassemblement de population. Il semble toutefois possible d’organiser un mode de ramassage des déchets non collectés, tout en protégeant les travailleurs, les citoyens et in fine, l’environnement et les campagnes.