La maladie éradiquée en Belgique
Si le représentant de la Commission européenne a admis que les services de l’institution étaient très frustrés par l’attitude de la Chine qui ne reconnaît pas le principe de régionalisation – bloquant toutes ses importations de porcs en provenance d’un État membre dès lors qu’un cas y a été découvert –, il s’est par contre montré positif sur les actions mises en place pour éviter la propagation de la maladie dans la faune sauvage. Francisco Reviriego Gordejo a d’ailleurs salué le dispositif belge (chasse, mise en place de clôture…) « qui a, semble-t-il, permis d’éradiquer la maladie ». Les experts européens qui ont accompagné les autorités sanitaires belges ont d’ailleurs été dépêchés en l’Allemagne où plusieurs dizaines de sangliers porteurs du virus ont été découverts depuis le mois de septembre.
Par contre, a estimé le représentant de la Commission, « nous n’avons plus besoin des petites exploitations porcines qui ne respectent pas les règles de biosécurité. Ce sont elles qui sapent les efforts faits par les autres éleveurs petits ou grands pour endiguer la propagation de maladie », dans des pays comme la Bulgarie ou la Roumanie. Il considère que les États membres ne devraient plus soutenir ces exploitations.
La Fao et l’Oie appellent à la mobilisation
Pour endiguer la propagation de la « PPA », l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Organisation mondiale de la santé animale rappellent que les élevages de porcs sont essentiels dans de nombreuses économies, et pour la sécurité alimentaire de millions de personnes. Elles appellent à travailler à la détection précoce du virus, à mener des activités de sensibilisation à l’atténuation des risques auprès des agriculteurs, des vétérinaires ou des chasseurs, à soutenir l’adoption de bonnes pratiques, à renforcer les inspections aux frontières et à élaborer une approche globale de la maîtrise de la maladie chez les espèces sauvages.