L’Europe valide la réduction de la «zone PPA»

Recevez Le Sillon Belge chaque semaine chez vous et bénéficiez d'un accès à tout le site : Articles, météo et cotations des marchés agricoles
Voir l'offre d'abonnementAprès un accord de principe trouvé en 2018, l’Union européenne et le Mexique viennent d’achever le processus de modernisation de leur accord de libre-échange, annonce la Commission européenne.
L’herbe n’est pas plus verte en France qu’en Belgique… Du moins, c’est qu’il ressort de l’histoire de Jean-Charles et Didier Blanckaert. Si leurs grands-parents, originaires de Wallonie, ont pu y développer leurs activités, la situation actuelle est plus compliquée pour les deux frères. Les prix actuels, notamment du lait, impacte la rentabilité de leur exploitation.
En ce début de printemps, le Comité du Lait a publié le rapport de ses activités menées en 2019. Parmi les nombreux renseignements qui y figurent, on apprend que les éleveurs laitiers wallons, fidèles à eux-mêmes, ont fait un travail remarquable. En effet, la hausse de la production ne se fait pas aux dépens de la qualité. Pour preuve : par rapport à 2018, le pourcentage de producteurs n’ayant obtenu aucun point de pénalisation est en hausse.
Le 28 avril, la Commission européenne a annoncé la finalisation des négociations du nouveau traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mexique. Parmi les secteurs directement concernés par cette ouverture des marchés, on retrouve l’agriculture. Ce que déplore la Fugea : « L’importation de viande bovine et la concurrence déloyale imposées à nos éleveurs continuent, au risque d’anéantir notre filière ».
Sous pression, la Commission européenne a fini par présenter des mesures pour intervenir sur les marchés les plus affectés: des soutiens au stockage privé de produits laitiers et de viande, des dérogations aux règles de la concurrence dans certains secteurs et des souplesses dans les programmes nationaux de quelques filières. Pourtant, très peu d’argent frais est mis sur la table.
Les producteurs et productrices de lait européens de l’European Milk Board (EMB) estiment que le stockage privé n’est pas une bonne solution s’il n’y a pas de réduction volontaire de la production à l’échelle européenne
Le secteur laitier est particulièrement touché par la crise actuelle et la situation économique des fermes laitières est fragilisée. La Commission européenne a annoncé le 22 avril différentes mesures pour soutenir cette filière (et d’autres secteurs). La Fugea regrette qu’aucune mesure spécifique de réduction de la production pour le marché laitier n’ait été annoncée.
Ann et Joeri forment un couple d’agriculteurs passionnés. À la tête d’un élevage Blanc-Bleu Belge et d’un atelier de découpe, ils accordent une attention particulière au bien-être de leur cheptel mais aussi à la qualité de la viande qu’ils produisent et vendent. Une double casquette qu’ils ont récemment fait découvrir au grand public, à l’occasion de plusieurs journées portes ouvertes.
La Commission européenne éclaire quelque peu les mesures d'urgence proposées pour soutenir les marchés les plus touchés par la crise
«Nous sommes désespérés», résume mardi Alain Schonbrodt, président des aquaculteurs wallons. Pour certains, la pêche et l’horeca représentent en effet environ 80% du chiffre d’affaires. Or, la crise sanitaire s’est déclarée en Belgique une semaine avant l’ouverture de la pêche. Depuis, les aquaculteurs tentent de freiner la croissance des poissons. «Mais on ne peut pas les affamer non plus.»
Abonnez-vous à Le Sillon Belge
Voir l’offre d’abonnement