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Limagrain expose ses variétés de céréales pour les semis à venir

Comme chaque année, Limagrain invite les céréaliculteurs à visiter sa plateforme variétale mise en place à la ferme de Waroux à Alleur. Cette vitrine rassemble une série de variétés déjà commercialisées et bien connues mais s’ouvre aussi aux nouveautés.

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En commentant la plateforme sise à Alleur, Bruno Jennart et Alain Thomas, sales managers pour la Wallonie, ont également attiré l’attention des visiteurs sur quelques aspects à considérer plus particulièrement et notamment les itinéraires culturaux les plus appropriés pour une série de variétés.

En froment d’hiver, des valeurs sûres…

Parmi les variétés déjà bien connues, Cellule, barbue et très précoce, se distingue par son poids spécifique et son potentiel de rendement élevés et sa bonne résistance à la verse.

Benchmark est la variété la plus productive de toute la gamme, relève Ignace Ghekiere, product manager céréales. « Son origine danoise permet d’expliquer ses faibles besoins en azote (140 unités). Il faut toutefois surveiller la rouille jaune au printemps et, si nécessaire, intervenir précocement (T0). »

Grâce à son très bon poids à l’hl, faible sensibilité à la germination sur pied et sa bonne résistance à la fusariose, Reform s’est révélé très positivement l’an dernier. Présentant une qualité boulangère de type A, ce froment d’hiver se distingue également par sa régularité de rendement.

Et de citer encore Anapolis, qui serait la variété la plus cultivée de la saison. Tardive, elle a fleuri après les pluies, l’année dernière, et a ainsi pu échapper à la fusariose.

… et des nouveautés

Lors de la visite, Ignace Ghekiere a rappelé aussi toute l’importance du renouvellement variétal qui permet à la génétique de s’adapter aux nouvelles problématiques imposées notamment par les changements climatiques et les nouvelles souches de maladies. « Par ailleurs, l’agriculteur belge s’est habitué à voir régulièrement de nouvelles variétés sur le marché et les maisons de semences doivent répondre à cette attente. »

La première nouveauté présentée est Milor, d’origine française et très précoce. Sur la plateforme variétale, elle a été la première à se redresser, à épier et sera vraisemblablement aussi la première à être moissonnée. L’année dernière, ce froment s’est distingué par sa productivité élevée et sa résistance à la verse. Malgré son tallage assez faible, elle produit beaucoup de paille. Sa plage de semis court jusque fin février.

« La deuxième nouveauté, Gustav, s’est démarquée l’année dernière par son rendement élevé », poursuit le responsable céréales. Malgré les difficultés rencontrées en 2016, sa résistance à la fusariose s’est révélée très bonne. Grâce à ses faibles valeurs en DON, elle convient pour l’alimentation dans les filières porcine et avicole.

Et de citer encore Manitou, le blé doté du potentiel de rendement le plus élevé parmi toutes les nouveautés de la gamme. Il présente une bonne résistance à l’hiver et convient dès lors pour les semis précoces. Mérite une bonne protection contre les maladies.

Enfin, Diantha, issue du même sélectionneur danois que Benchmark, qui se montrait la variété la plus saine parmi les nouveautés, aussi bien au niveau du feuillage que de l’épi.

Et en escourgeon ?

Commentant l’aire réservée aux variétés d’orge d’hiver à 6 rangs, Bruno Jennart et Alain Thomas, sales managers pour la Wallonie, n’ont pas manqué de mettre en évidence Rafaela, « une variété qui a été sélectionnée à la station de Tiegem et qui connaît une belle carrière au plan international, notamment en raison de sa tolérance au virus de la jaunisse nanisante de l’orge. Un traitement des semences aux néonicotinoïdes est donc superflu. Elle peut être semée dès le début octobre. Sa tolérance naturelle la protège contre les pucerons durant tout son cycle de vie. »

La nouveauté pour les semis de cet automne s’appelle Hedwig, un escourgeon de grand gabarit, d’origine allemande. Cette variété se distingue notamment par sa résistance aux virus de la mosaïque, de types I et II ; le type II est plutôt latent et risque surtout de se manifester dans les parcelles à forte charge céréalière. Cet escourgeon est également vigoureux et très productif grâce à un potentiel de tallage élevé et un puissant développement racinaire (un atout en période de sécheresse).

Betteraves sucrières

Commentant le pôle « betteraves sucrières » de la vitrine variétale, Wannes Dermaut observe que le segment des variétés tolérantes aux nématodes poursuit sa forte expansion.

En regardant de plus près les variétés de ce type, Limagrain met en avant la variété BTS 990. « Son revenu financier, sa richesse et sa résistance à la cercosporiose sont concluants et en font une variété très appréciée dans le sud du pays. » Dans le segment des variétés anti-nématodes, la variété BTS 4860N a également été introduite l’année dernière, de type plus équilibré que la variété BTS 990 qui est plus riche. L’autre introduction était la BTS 3955, une variété classique de type riche qui assure une excellente couverture du sol, une caractéristique intéressante en termes de désherbage.

Mélanges pour prairie

Responsable des cultures fourragères et couverts végétaux, Walter Vervoort exprima, devant les parcelles leur étant dédiées, son point de vue sur le labour des prairies. Il conseille de l’effectuer après 4 à 5 ans pour éviter des pertes de valeur alimentaire. Il estime également qu’attendre davantage se paie par un excès de mauvaises herbes. « Le coût de la rénovation s’élève à quelque 700 €/ha et est amorti après un an et demi. S’il n’est pas possible de labourer, le sur-semis peut constituer une solution, à condition toutefois qu’il pleuve suffisamment… », dit-il.

Couverts végétaux

Dernière halte lors de cette visite, avec la présentation des mélanges Greencover. « Ils sont certifiés et répondent aux conditions SIE, aussi bien en Wallonie qu’en Flandre », poursuit Walter Vervoort.

« Extrêmement étendue, la gamme Limagrain en couverts végétaux propose des mélanges répondant à des applications bien définies telles que la lutte contre les nématodes, les semis tardifs ou encore le semis direct. »

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