Biodiversité: l’ONU parle d’objectif manqué pour le secteur agricole

L’Organisation des Nations Unies reconnaît des progrès dans les 20 objectifs pour la biodiversité, mais «dénonce» l’augmentation de l’emploi d’engrais depuis dix ans en Europe, Amérique du Sud et Asie...
L’Organisation des Nations Unies reconnaît des progrès dans les 20 objectifs pour la biodiversité, mais «dénonce» l’augmentation de l’emploi d’engrais depuis dix ans en Europe, Amérique du Sud et Asie... - M. de N.

Dans ces accords internationaux signés en 2010 à Nagoya au Japon, l’agriculture faisait l’objet d’un objectif à part entière, visant « une gestion durable de l’ensemble des surfaces ». Un critère qui regroupe, comme le précise l’Organisation des Nations Unies, « la gestion intégrée des ravageurs, l’agriculture de conservation, les aménagements favorables à la biodiversité, les prairies, l’agroforesterie, l’irrigation raisonnée, les petites parcelles ».

Selon une étude de 2018, loin de l’objectif mondial, ces pratiques représenteraient actuellement environ 9 % de la surface cultivée. Si l’ONU salue des avancées, dont le doublement de la surface en bio entre 2010 et 2018, elle dénonce l’augmentation des utilisations d’engrais depuis dix ans en Asie, en Amérique du Sud et en Europe.

Pour les auteurs, citant la diminution des espèces d’oiseaux liés aux habitats agricoles, « l’intensification de l’agriculture demeure l’une des causes de perte de biodiversité et de dégradation des écosystèmes, et les efforts de la politique agricole commune pour y répondre n’ont pas été suffisants ».

Le direct

Le direct