Brasilia dénonce le refus de Londres d’inclure ces mesures SPS aux discussions. Le gouvernement de Jair Bolsonaro souligne que depuis le Brexit, le Royaume-Uni n’est plus tenu de respecter les exigences sanitaires de l’UE. Par conséquent, il appelle Londres à adopter dorénavant des mesures sanitaires modernes et de supprimer, du même coup, les barrières commerciales sur le bœuf. Une autre plainte concerne la suspension par l’UE, suite à l’opération Carne Fraca, du système dit de « préliste » par lequel un producteur de viande reçoit l’autorisation immédiate d’exporter sans avoir à subir d’inspections préalables distinctes. Bien que l’UE maintienne cette mesure, Brasilia considère de nouveau que le Royaume-Uni n’est pas tenu de suivre cette règle. Sur ce point, les exportateurs brésiliens protestent contre le fait que les douanes britanniques examinent à la loupe tous les lots de viande qui arrivent dans le pays. De son côté, le gouvernement britannique a expliqué qu’il n’avait pas la main pour négocier les mesures sanitaires et phytosanitaires, car c’est une agence indépendante qui les réglemente.
Londres assure tout de même qu’« il y a suffisamment de place pour avancer dans les mois à venir, et Brasilia ne devrait pas voir cela comme un jeu à somme nulle. Ce n’est qu’un début ». Aujourd’hui, le Brésil exporte déjà du bœuf, des fruits, des noix, des jus et du café torréfié à destination du Royaume-Uni. En revanche, des quotas restrictifs sont imposés sur les expéditions de viande de poulet, de viande porcine et de poisson. Les produits laitiers n’ont, eux, pas accès au marché britannique.