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Des exploitations qui se complètent

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Au quotidien, Thomas s’investit également dans la ferme familiale du Gros Buisson, avec ses parents Marie-Thérèse et Charles Geeraerts. Les plantes cultivées sont plus conventionnelles et totalement différentes de celles développées à La ferme de la Sève : pommes de terre, betteraves, céréales… Une différence voulue : « Nos cultures biologiques ne sont pas les mêmes que les cultures conventionnelles. Ainsi, il n’y a aucun doute possible pour la certification. Nos produits sont clairement identifiables ».

Les jeunes agriculteurs reconnaissent volontiers la complémentarité des exploitations. « Le fait d’avoir l’autre exploitation nous permet d’assurer nos arrières, de garder un équilibre et de nous assurer une certaine rentabilité . », explique Thomas.

« Nous utilisons également les bonnes techniques du conventionnel pour les cultures biologiques. On se mécanise par exemple un maximum. Ce n’est pas forcément la manière de faire la plus courante en agriculture biologique mais, nous souhaitons nous affranchir au maximum de la main-d’œuvre afin de nous dégager du temps pour autre chose . », explique Hélène.

«Si nous pouvons évoluer avec les deux fermes, en faisant bien les choses, en répondant à la demande du consommateur et en innovant, cela nous convient!»

Et quand on demande au couple si la Ferme du Gros Buisson pourrait à l’avenir se convertir au bio, ils répondent : « L’objectif ce n’est pas de faire du bio à tout prix, c’est de faire mieux et d’aller vers un modèle plus sain. Que ça soit bio, raisonné, zéro résidu… On veut simplement se remettre en question et on n’est fermé à rien ».

Elle continue, « L’idée, c’est d’être attentif au marché et réactif, de voir comment on voit la ferme sur le long terme. Nous avons choisi la diversification bio mais chacun doit trouver son propre modèle. Le monde a besoin de gens qui osent prendre des risques. Avant l’agriculteur, son métier principal c’était produire. Si tu travaillais bien, tu gagnais ta vie. Aujourd’hui les agriculteurs sont de véritables entrepreneurs. Il faut savoir produire, vendre, communiquer, négocier. On doit avoir une vision beaucoup plus large. Aucun modèle n’est garanti et si nous pouvons évoluer avec les deux fermes, en faisant bien les choses, en répondant à la demande du consommateur et en innovant, cela nous convient ! ».

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