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D’ambitieux objectifs pour la filière ovine wallonne

À travers 6 axes et un budget de 1,3 million à dépenser

sur 10 ans, la Wallonie souhaite accompagner

davantage le développement de sa filière ovine.

Temps de lecture : 2 min

L’élevage ovin n’est pas particulièrement présent en Wallonie. Pour preuve, le taux d’autoapprovisionnement de la Région s’élève à 13 % et l’immense majorité des producteurs (5.500 sur 6.000) élèvent, en moyenne, 6 ovins seulement. Au niveau des éleveurs professionnels, la taille moyenne du troupeau avoisine les 90 brebis et moutons. 30 % du cheptel se trouve dans la filière bio.

Toutefois, la situation est en pleine évolution. Ainsi, entre 2010 et 2015, le nombre d’éleveurs professionnels a progressé de 140 %. Quant au nombre de brebis qu’ils détiennent, il a grimpé de 160 %. De plus, la pyramide des âges révèle que 63 % des professionnels du secteur ont moins de 50 ans.

La filière présente en outre divers avantages. Elle se révèle être un complément idéal à d’autres spéculations comme les grandes cultures et l’élevage bovin, pour un investissement de départ relativement réduit. L’élevage de moutons sur certains espaces naturels constitue également une alternative efficace aux produits phytosanitaires.

30 nouveaux élevages par an

C’est dans ce contexte que le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin, et le Collège des producteurs ont développé un Plan stratégique pour la filière ovine. Doté d’une enveloppe de 1,3 million d’euros pour la période 2018-2028, il vise à augmenter de 50 % le chiffre d’affaires de la filière, actuellement estimé à 100 millions d’euros.

« Ce Plan stratégique doit permettre à la Wallonie de tripler la proportion de produits ovins locaux disponibles sur le marché et prioritairement dans les boucheries indépendantes », explique René Collin. Et le ministre de préciser les autres objectifs fixés par le Plan : « Tout en garantissant un revenu juste, la professionnalisation du secteur doit viser endéans les 10 prochaines années un taux d’approvisionnement de 35 % en viande ovine et de 20 % en lait de brebis. En mobilisant nos efforts, la dynamique actuelle doit être maintenue avec trente nouvelles installations par an et une augmentation de la moyenne du cheptel à 115 têtes ».

Le plan stratégique se décline en 6 axes : récolte de données technico-économiques et mise en place de fermes de référence ; favoriser l’installation par la formation professionnelle, l’enseignement et la sensibilisation ; promouvoir la diversification ovine en complément des grandes cultures et à l’élevage bovin ; renforcer l’encadrement technique ; soutenir la mise en place d’un groupement de producteurs et, enfin, développer une promotion ciblée.

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