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Bonne année pour les cultures, moins pour l’élevage

Mi-juin, le SPF finances et les organisations professionnelles représentatives du secteur ont trouvé un accord concernant les barèmes forfaitaires pour les revenus agricoles 2018.

Temps de lecture : 3 min

L’année 2018 n’a pas été une bonne année pour le secteur agricole. Pour un certain nombre de cultures, les rendements à l’hectare ont été inférieurs à ceux de l’année précédente, principalement en raison du temps sec. En revanche, les prix ont été particulièrement bons pour le blé et les pommes de terre. La situation était différente dans le secteur porcin, qui a connu des prix très bas. Les producteurs laitiers et les producteurs de viande ont également connu une année moins favorable.

Une année relativement bonne pour les cultures

La forte hausse des prix du blé et de la pomme de terre a eu un impact considérable sur la rentabilité du secteur en 2018. Le chiffre d’affaires de la betterave sucrière et de la pomme de terre a nettement diminué, mais le chiffre d’affaires global a néanmoins très fortement augmenté, ce qui a entraîné une augmentation moyenne de 25 % du bénéfice semi-brut après une année 2017 faible.

Une autre année moins bonne pour les éleveurs

Les prix dans le secteur de la viande ont été inférieurs à ceux de 2017. Conjuguée à l’augmentation des prix des aliments concentrés, cette situation a entraîné une baisse globale de 4,5 %.

Une baisse raisonnable pour la production laitière

Pour les producteurs laitiers, 2018 signifie une baisse du prix du lait de plus de 8 % et un statu quo du rendement des vaches de réformes et des veaux. En combinaison avec l’augmentation de la production laitière par vache et un coût d’alimentation plus élevé, cela a entraîné une diminution du bénéfice semi-brut de plus de 11 %. Le niveau des coefficients nécessaires au calcul du nombre d’ha fourragers affectés à la production laitière reste inchangé. Par conséquent, les fermes ayant une production laitière supérieure à celle de l’an dernier devront déclarer plus d’hectares.

D’autre part, le système de progressivité du barème laitier pour les exploitations supérieures à 25 ha diminue à 3 euros par ha (au lieu de 5 euros par ha).

Dépenses déductibles

Les coûts déductibles individuellement restent les mêmes (loyer, frais vétérinaires, charges sociales, intérêts, etc.). Les salaires et traitements sont déductibles jusqu’à un maximum de 430 euros par ha.

Un résultat extrêmement médiocre pour les éleveurs de porcs

Dans le secteur de l’élevage porcin, une forte baisse des prix de la viande de porcelet et du porc a été enregistrée, combinée à une hausse du prix de l’aliment concentré pour animaux. Il en résulte une perte semi-brute de 85 euros par truie productive (245 euros de bénéfice semi-brut en 2017) et 3,5 euros par porc à l’engrais vendu (10 euros de bénéfice semi-brut en 2017).

Pour les éleveurs de porcs d’engraissement également, après déduction d’un certain nombre de coûts déductibles individuellement, il ne restera probablement pas de bénéfice net imposable, contrairement à l’année dernière. Pour les éleveurs de porcs sous contrat, le bénéfice semi-brut est tombé à 9 euros par porc engraissé.

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