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« Les enfants voient la ferme telle qu’elle est en activité »

La première spécialité de la famille Jacques, c’est l’accueil à la ferme. Une trentaine de races d’animaux ravissent chaque semaine les enfants qui séjournent à la ferme de la Géronne. Parmi celles-ci, la Galloway, des bovins rustiques dont la viande est proposée en colis, seconde spécialité de cet élevage bio.

Temps de lecture : 4 min

Voilà près de 25 ans que la Ferme de la Géronne accueille des enfants et , ça se voit! Tout y est organisé afin que les bambins soient en immersion totale dans « la vie à la ferme » et découvrent ses liens directs avec son environnement. « Le but, c’est de montrer ce qu’est une ferme active, qu’ils puissent vraiment y « travailler » », explique Arsène-Marie Jacques.

Près de 25 ans d’accueil à la ferme

La Ferme de la Géronne se transmet de génération en génération depuis 400 ans. C’est en 1995 qu’Arsène-Marie et Cécile Jacques se lancent dans l’aventure de l’accueil d’enfants à la ferme. « Nous étions parmi les premiers à développer ce type de projet. Il n’y avait d’ailleurs aucune reconnaissance pour la diversification e n efemre pédagogique et nous avons longtemps milité pour cela», explique Arsène-Marie. Les fermes pédagogiques ne sont en effet reconnues en tant que telles que depuis 2017. « À l’époque, c’était un pari risqué, les sorties scolaires n’étaient pas aussi courantes mais l’offre a rapidement plu. Aujourd’hui, la ferme accueille des classes provenant de toute la Wallonie et nos trois enfants, Samuel, Damien et Pauline ont repris le flambeau », explique l’agriculteur.

Montrer la ferme telle qu’elle est

« Notre but est de faire participer les enfants aux réalités, belles mais aussi difficiles, d’une ferme en pleine activité, au rythme des saisons, des semis, des récoltes, des naissances, des joies et des angoisses. Les enfants voient la ferme telle qu’elle est », explique la famille Jacques.

Les classes passent en général 3 à 5 jours à la ferme. « Nous accueillons surtout des enfants de 5 à 8 ans car ça colle au programme scolaire mais il nous arrive aussi d’ouvrir nos portes à des adolescents ou des personnes âgées. Nous disposons de 76 lits mais n’hébergeons en général qu’une école à la fois. Néanmoins, nous prévoyons d’agrandir le bâtiment, nous disposerons ainsi de 40 lits supplémentaires et pourrons héberger des groupes différents. Le déjeuner, dîner et souper sont préparés par nos soins avec un maximum de produits de la ferme, parmi lesquels notre viande », explique Pauline.

De la découverte à la récréation

La famille propose une vingtaine d’activités différentes. « Tout se fait par groupe de maximum 15 personnes pour que chacun puisse en profiter pleinement. Après le déjeuner, les enfants s’occupent du nourrissage et du soin des animaux. Ils partent à la découverte de leur alimentation et de leur mode de vie », expliquent Arsène-Marie et Pauline. « En fonction de la météo, la saison et des choix des organisateurs, l’après-midi est consacrée à des activités aussi diverses que des balades à dos d’ânes, en char à bancs tirés par des chevaux de trait ardennais, des ateliers culinaires ou laine. Les enfants peuvent aussi participer aux travaux de la ferme et à l’entretien des espaces réservés aux différents animaux. Pour la détente, ils ont également accès à une pleine de jeu, un labyrinthe et des jeux dans la paille ».

La famille met aussi un point d’honneur à faire le lien entre la ferme et son environnement naturel. « Nous organisons également des balades nature. Mon beau-fils, Olivier est passionné par le sujet et a mis en place de nombreuses animations didactiques permettant aux enfants de découvrir et observer les plantes, les insectes et les oiseaux qui entourent la ferme », dit Arsène-Marie.

Élevages multiples et colis de viande

L’autre spécialité de l’exploitation est bien évidemment l’élevage biologique. Les 150 hectares de la ferme, dont 100 ha de réserves naturelles, sont dédiés au bétail Galloway mais aussi aux moutons, chevaux de trait ardennais, poneys Highland et Fjord, volailles, lapins, chèvres, lamas et ânes…

La Galloway, une vache rustique, pâture les réserves naturelles. « Les vaches allaitantes restent avec leur veau dans les pâtures autour de la ferme pour en assurer une meilleure surveillance. Les bœufs, élevés pour les colis de viande, passent une partie de l’année dans les différentes réserves naturelles. L’hiver, tout le bétail se retrouve dans la stabulation avec parcours extérieur et est nourri au foin bio issu de nos prairies et des réserves. Nous réalisons 60 vêlages par an et transformons une trentaine de bêtes. Elles sont abattues à 3 ans et demi – 4 ans ».

Les éleveurs aspirent à être un maximum autonomes. « Nous nous intéressons à l’autonomie fourragère. Nous suivons également de près les projets d’abattage à la ferme. Enfin, à l’avenir, nous aimerions également transformer notre viande par nous-même, à la ferme. Nous avons plein d’idées mais on ne dit pas tout… », concluent Arsène-Marie et Pauline.

DJ

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