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«Les entrepreneurs ont besoin du Marché unique pour continuer à travailler en temps de crise», plaide la Ceettar

Les entrepreneurs mettent tout en œuvre pour continuer à prester leurs services aux agriculteurs, pour que l’approvisionnement du marché en produits alimentaires ne s’interrompe pas. Mais ils ne pourront pas le faire si les Etats membres de l’Union européenne décident de se barricader derrière leurs frontières respectives.

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Afin de lutter contre la propagation du Covid-19, les entrepreneurs de travaux techniques agricoles, ruraux et forestiers et leurs salariés se mobilisent pour assurer la sécurité des travailleurs et de leurs clients alors que la haute saison des travaux agricoles et forestiers s’annonce avec le retour du printemps. Tout en tenant compte des restrictions déjà imposées par les premières mesures sanitaires, les entrepreneurs mettent tout en œuvre pour continuer à prester leurs services aux agriculteurs, pour l’approvisionnement du marché en produits alimentaires ne s’interrompe pas.

La Confédération européenne des entrepreneurs de travaux techniques agricoles, ruraux et forestiers (Ceetaar) veut non seulement souligner la volonté des entrepreneurs de travaux sylvicoles et forestiers de se mobiliser pour participer au mouvement, mais aussi les difficultés dans l’exploitation forestière et la sylviculture en raison de l’arrêt des chantiers et de la fermeture des scieries et usines de travail du bois.

Cependant, si des mesures sanitaires encore plus drastiques doivent être prises à l’avenir, les entrepreneurs souhaitent que ces mesures ne remettent pas en question le fonctionnement du Marché unique.

Libre circulation de la main-d’œuvre et des biens

Pour pourvoir poursuivre leurs activités sans heurt, l’ensemble des entrepreneurs demande au Commissaire européen à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, de se faire le porte-parole de leurs demandes.

La libre circulation de la main-d’œuvre dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité propre au Covid-19

Ce sont les travailleurs saisonniers qui assurent les travaux manuels, les plantations et semis, les récoltes de légumes, de fourrages et les entretiens des machines. Les besoins en travailleurs augmentent précisément à cette époque de l’année. Des mesures trop drastiques prises individuellement par chaque État membre risquent de freiner la libre circulation des salariés agricoles et d’empêcher le bon déroulement des productions.

Plusieurs pays limitent déjà les passages aux frontières, ce qui a un impact catastrophique sur les régions grandes productrices de légumes. Le même type de problème peut être observé dans le domaine des travaux forestiers manuels, mais dans une moindre mesure en termes d’ampleur et de gravité.

La libre circulation des biens

Il est impératif que les frontières restent ouvertes et autorisent le passage des biens. En effet, une partie importante des biens utiles à l’agriculture comme les engrais, les machines agricoles et forestières, les pièces de rechange, les produits phytosanitaires… n’est pas produite dans tous les pays européens. Les échanges entre les pays sont donc nécessaires pour permettre un flux adéquat en quantité et en qualité de denrées alimentaires et de services ainsi que la production de ces produits dans tous les États membres.

Les entrepreneurs de la Ceettar demandent que les difficultés de toutes sortes soient réglées par une cellule de crise.

Klaus Pentzlin

président de la Ceettar

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