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Alcool et viande: le parlement européen serre la vis

La commission spéciale du parlement européen a adopté sa position finale sur le plan proposé au mois de mars par la commission. Les amendements de compromis négociés entre les différents groupes politiques vont plus loin que ce que proposait initialement la rapporteure notamment en ce qui concerne la consommation d’alcool et de viande.

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Sur l’alcool, le compromis trouvé « reconnaît qu’il n’existe pas de niveau de consommation d’alcool sans danger pour la prévention du cancer, et souligne la nécessité d’en tenir compte dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique de prévention ».

Une position qui inquiète fortement le monde viticole. Le comité européen des entreprises vins (Ceev) affirme que « l’hypothèse de « l’absence de niveau sûr » est fondée sur une seule étude qui a été sévèrement critiquée par la communauté scientifique ». Au contraire, pour le Ceev, il « n’existe pas de données scientifiques soutenant un risque accru de cancer lorsque le vin est consommé avec modération, pendant les repas ». L’organisation professionnelle appelle également le parlement européen à éviter « l’opportunisme politique et à reconnaître que l’augmentation des taxes, les restrictions commerciales et les avertissements sanitaires sont de mauvais substituts aux politiques qui s’attaquent aux causes profondes de la consommation nocive d’alcool ».

Au parlement, certains eurodéputés de la commission de l’Agriculture sont en train de s’organiser pour présenter des amendements alternatifs à ce compromis en vue du vote en plénière prévu début 2022.

Côté viande, le projet de texte est moins sévère. Il souligne la nécessité de s’attaquer à la surconsommation de viande et de produits ultra-transformés et se félicite, par conséquent, de la prochaine révision de la politique de l’UE en matière de promotion des produits agricoles. Une révision attendue à l’été 2022 qui pourrait donc exclure les vins, la viande rouge et la charcuterie d’une partie des aides à la promotion.

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