Quand les légumes prennent de la hauteur grâce aux supports
Nous avons plusieurs raisons de choisir de cultiver des légumes sur des supports verticaux. D’abord, certains légumes développent de longues tiges.

Ces tiges peuvent s’étendre sur le sol, elles restent alors en contact avec la terre. C’est apprécié pour certaines espèces ; certaines développent des racines au départ des entre-nœuds, comme les courges. Pour d’autres espèces, le contact avec le sol et l’humidité en période pluvieuse n’est pas bénéfique. L’humidité et surtout le manque d’aération favorisent l’extension de maladies du feuillage et des fruits. C’est le cas notamment des tomates et des haricots à rames.
Une autre raison est la possibilité de gagner de l’espace occupé au sol. C’est très appréciable dans les potagers de taille modeste. La culture verticale permet d’augmenter sérieusement la production. Par exemple, les haricots à rames, par exemple, produisent beaucoup plus que les variétés naines par unité de surface au sol.
Pour les jardins de toutes tailles, les supports verticaux permettent de varier l’esthétique du potager.
Enfin, certaines variétés de légumes sont adaptées à se développer sur un support vertical.
Pour quelles plantes ?
Quelques exemples :
Les haricots à rames : plusieurs variétés, anciennes et traditionnelles surtout, conviennent parfaitement. L’effet décoratif est parfois accru lors de la floraison, comme par exemple avec les fleurs rouge ou orange des Haricots d’Espagne. Mais plusieurs variétés à rames ont les mêmes avantages avec d’autres coloris. ‘Cobra’, ‘Fortex’, ‘Phénomène’ sont quelques-unes unes des variétés intéressantes pour la consommation de la gousse fraîche. ‘Soisson gros blanc à rames’ est un classique pour la production de grains de fort calibre du type « Orteil de prêcheur ».
Plusieurs cucurbitacées développent leurs tiges coureuses, un peu comme des lianes. Les cornichons, les concombres, les melons, les courges coureuses et les potirons peuvent se développer au sol et couvrir d’importantes surfaces ou être guidés sur des supports. La résistance de ceux-ci devra être proportionnelle au calibre attendu des fruits.
La Baselle de Malabar est une plante qui a besoin d’un support également. Cette plante des pays chauds peut trouver sa place dans les jardins bien exposés au sud.
Les tomates cultivées chez nous sont le plus souvent des variétés à port indéterminé. Cela signifie que les plantes étendent leur tige qu’il conviendra de guider sur un support.
La capucine est très décorative et peut compléter agréablement et esthétiquement les autres légumes. De plus, ses fleurs sont délicieusement décoratives et comestibles.
Le maïs peut servir de support pour une autre plante. L’association courge avec le haricot et le maïs est souvent citée en exemple. Mais reconnaissons que dans les conditions du climat belge, les réussites ne sont pas toujours à la hauteur des espérances.
Quels supports ?
Des branches d’élagage deviennent de solides tuteurs.
Les bambous seront mieux maîtrisés dans leur envie d’expansion si nous prélevons régulièrement quelques rames. Si notre espèce de bambou produit des rames trop fines, il suffit d’en relier plusieurs entre elles pour obtenir un support des plus résistants.
L’emploi de ces matériaux du jardin est économique et nous permet de personnaliser la décoration de notre potager.
Selon la nature des bois utilisés, leur durée de vie comme support sera très variable. Leur entreposage en conditions sèches pendant la période de non-utilisation augmente sérieusement le nombre d’années de service au jardin.
Pour le jardinage sur balcons et terrasses, les supports déjà présents sur place auront une utilité évidente en plus de leur fonction première. Les barrières protectrices, les grilles, les descentes de gouttières peuvent se couvrir des tiges des végétaux cultivés à leur pied.
D’autres qualités
Comment les placer ?
Le tuteur simple est installé comme un piquet. En bois, en métal, en bambou, les matériaux utilisés seront ceux facilement disponibles.
Les jardineries nous proposent aussi des tuteurs métalliques spiralés. Ils sont esthétiques. Leur forme n’augmente pas leur résistance ni leurs fonctionnalités de manière significative.
Les tuteurs en V inversés sont constitués de deux tuteurs droits reliés à leur sommet pour donner une meilleure stabilité. Les plantes y grimperont de manière similaire aux tuteurs verticaux.
Les tipis sont plusieurs tuteurs reliés entre eux à leur sommet. La forme générale de l’ensemble fait penser à une tente d’« Indiens ».
Les grillages de récupération sont aussi d’excellents supports pour nos plantes. Il existe d’ailleurs des grillages souples en matières plastiques développés spécialement pour les professionnels producteurs de cornichons ou autres plantes à tiges longues.
Les cages sont constituées d’un ensemble assez large, d’au moins 60 cm et haut d’au moins 80 cm. Elles ont une forme plus ou moins cylindrique ou parallélépipédique. Les plantes sont installées dans la surface intérieure et monteront dans l’enceinte ainsi déterminée. Les tomates cerises sont faciles à conduire dans de telles cages.
Dans le cas en particulier des serres, les ficelles sont faciles d’emploi et bon marché. On relie la ficelle à la base de la plante (une tomate par exemple) avec un nœud lâche pour éviter des étranglements de tiges lors de la croissance de la plante. Au sommet, la ficelle est retenue par un solide support (l’armature de la serre par exemple).