Pensons à la succession des cultures dans notre potager
Sur un même endroit du potager, des cultures différentes se succèdent pour occuper le sol durant toute la belle saison. Il en sera de même les années suivantes avec d’autres cultures.


Ce principe de semer ou planter une espèce de légume au même endroit qu’après plusieurs années est important. C’est une méthode qui permet de prévenir des maladies et d’améliorer la qualité et le rendement de nos productions.
Prévenir les maladies et ravageurs
Quand la rotation est courte, les maladies et ravageurs qui résident dans le sol peuvent se propager rapidement et se multiplier sur une longue période. D’où l’importance d’avoir une rotation la plus longue possible. C’est une des bases du savoir paysan et de l’agronomie.
Les plantes proches botaniquement sont susceptibles de transmettre les mêmes maladies et ravageurs.
Les familles de nos légumes
Le développement des maladies et ravageurs spécifiques qui se transmettent par le sol est freiné lorsque nous respectons une rotation longue. C’est le cas de nématodes, d’altises, de la fusariose, de l’alternariose, du mildiou (début de l’épidémie), de la sclerotiniose, du rhizoctone brun, de la hernie du chou, de la verticiliose, du pythium…
Les maladies et ravageurs polyphages peuvent s’installer sur une large gamme d’espèces de légumes. Ils se propagent même avec une rotation longue. D’autres mesures sont à prendre pour les maîtriser. En voici quelques exemples : taupins, limaces, mildiou (en phase épidémique).
Les maladies et ravageurs qui se transmettent par voie aérienne ou par déplacement sur de grandes distances ne sont pas maîtrisées par le seul respect de la rotation. Sont dans le cas : noctuelles, mouches mineuses, entre autres.
Une rotation de 4 ans est une bonne base pour le potager en général, en veillant à déplacer dans leurs groupes respectifs les légumes pour lesquels 5 ou 6 années sont recommandées.
Les besoins en nutriments
La profondeur d’enracinement
La profondeur d’enracinement est un critère dont nous pouvons tenir compte pour alterner les plantes à enracinement peu profond et les autres. L’objectif est de permettre la meilleure exploration possible du sol pour en capter l’eau et les éléments minéraux. D’un autre côté, les radicelles qui resteront en terre après la culture apporteront de la matière végétale que les organismes du sol pourront décomposer et se développant à leur tour. Et ceci à différents niveaux de profondeur.
Et en pratique ?
Les éléments cités ci-dessus sont importants et entrent en ligne de compte. Mais en pratique, comment nous y prendre ?
Soyons les pieds sur terre. Nous avons un potager qui a une surface et une forme qui dépend de l’ensemble des éléments locaux. Si nous avons du terrain en suffisance, nous pouvons élargir le potager jusqu’à rencontrer les besoins de la famille. Pour produire tous les légumes de l’année, avec la mise en conserve ou en congélation pour l’hiver, comptons sur 0,7 are par personne. Si nous produisons les pommes de terre en plus, tablons sur 1 are par personne.