Pour les eurodéputés de la commission de l’Agriculture, la mission la plus urgente, outre de faciliter les exportations de céréales ukrainiennes bloquées dans les ports de la mer Noire, est d’assurer leur transit via la Pologne pour les expédier vers l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, suite à la visite d’une équipe d’eurodéputés venue évaluer les corridors alimentaires à la frontière polono-ukrainienne.
Norbert Lins, le président de cette commission a indiqué que « la première étape serait d’améliorer la coordination des parties prenantes (polonaises et ukrainiennes) au niveau logistique ainsi que les infrastructures matérielles ».
Appui financier et technique
De son côté, la commission européenne, pour répondre à ces enjeux, a adopté le 21 juin, une proposition visant à mobiliser 600 M€ des réserves du Fonds européen de développement.
Ces fonds aideront les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) par le biais de l’aide humanitaire (150 M€), de la production durable et de la résilience des systèmes alimentaires (350 M€) et du soutien macroéconomique (100 M€). L’aide financière européenne permettra « d’éviter une crise alimentaire, un choc économique », a déclaré à cette occasion la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen.
Une fois l’aval des États membres obtenu, les fonds seront versés aux pays ciblés. Cette proposition fait écho à l’adoption le 20 juin, des conclusions du Conseil de l’UE sur la réponse de la « Team Europe » (commission européenne, États membres) à l’insécurité alimentaire mondiale appelant notamment à faciliter les échanges en aidant l’Ukraine à exporter des produits agricoles par différentes voies et en soutenant le commerce mondial.
Ces conclusions invitent également la commission européenne à répondre aux besoins humanitaires immédiats, y compris l’assistance financière et technique aux pays importateurs de denrées alimentaires, ainsi qu’aux systèmes alimentaires durables à moyen et long terme.